La dernière guerre - Tiphaine Levillain

Quelque chose de dangereux approche : la nature le murmure, les étoiles le chuchotent. Un sombre chapitre de l’Histoire est en train de s’écrire, alors que toutes les destinées s’entrecroisent et se dirigent vers un inexorable conflit. Dans la trame de l’existence, quelques fils ressortent, des individualités qui se battent, par choix ou par la force des choses.

Héritière de la famille princière des Liseurs de Rêves, Estrella voyage à la recherche de celui qui pourra rendre à son peuple sa gloire passée. Azaan, Intendant de la cité portuaire de Mebala, nourrit de grands projets pour le continent. De son côté, Kala, jeune princesse du royaume de Lumeya, voit son monde s’écrouler et doit lutter pour sa survie. Grâce à son rang de haute dignitaire de l’Inquisition, Yehya poursuit ses manigances et ses manipulations pour se rapprocher de l’Inquisiteur. Enfin, chasseuse de la tribu des Ipiktoks, Ashaisha enquête sur les nombreuses disparitions qui ont frappé les siens en quelques jours seulement.

Par la force du désespoir, la soif d’un avenir meilleur ou une froide ambition, ces quelques personnes tentent de faire plier le destin, de le modifier selon leurs rêves ou leurs envies. Quelles seront les conséquences pour le reste du monde ?

3.5/5

Auto-édition - 324 pages - Tiphaine Levillain

Après avoir adoré son premier roman fantastique, j'étais hyper curieuse de découvrir Tiphaine dans un nouveau genre. Et pas des moindres ! La fantasy. Généralement, avec moi ça passe ou ça casse. Et ici c'est passé.
 
Même si j'ai eu un peu de mal au début avec tous ces personnages qui débarquent et qu'on ne connaît pas, je me suis vite prise au jeu. L'auteure n'a pas son pareil pour embarquer son lecteur dans ses histoires et son imagination. Et avec ce premier tome, on sent un univers fouillé, travaillé, complexe. 
 
Je pense que l'ambiance n'aurait pas été la même sans tous ces personnages. Si d'habitude, je ne suis pas friande d'autant de points de vue, ici, ça été différent. Mais pourquoi, alors ? Parce que l'auteure a réussi à faire en sorte qu'on s'attache à chacun d'eux, même les moins vertueux. Parce que non, nous ne suivons pas que des gentils. D'ailleurs, ils ne sont pas "gentils" ou "méchants". Ils ne sont pas tout noir ou tout blanc. Ils sont gris. Ils ont une part d'ombre et une part de lumière.
 
Et c'est clairement ce qui fait la force de ce premier opus : cette dualité qui existe dans chacun d'eux les rend réalistes au possible. On s'attache forcément à eux et en même temps, on s'en veut parfois de les aimer. Alors rien que pour ça, ce premier tome est une réussite.

​En résumé, un premier tome surprenant avec un panel de personnages dont la psychologie n'est pas toute blanche ou toute noire. L'intrigue, quant à elle, tient son lecteur. Bien qu'il ne se passe pas grand-chose dans ce premier opus, il n'en est pas moins qu'il y a tout de même ce petit côté addictif qui fait qu'on ne peut s'empêcher d'avancer dans l'histoire.