Avec sa peau pâle et ses cheveux de neige, Alice détonne à Ferenwood. Car Ferenwood est un monde éclatant de couleurs, révélatrices d'un don magique. La blanche Alice n'a donc apparemment aucun don, aucun intérêt : les habitants de ce lieu en ont fait une paria.
Aussi lorsque son père, la seule personne qui lui témoigne de la bienveillance, disparaît soudainement, la jeune fille n'a-t-elle plus qu'un seul but : le retrouver. Pour cela, elle va devoir explorer la mythique et dangereuse contrée un peu plus loin que l'horizon... Elle part avec Oliver, un compagnon de route dont le talent magique consiste à pouvoir tromper son monde. Ce don leur sera-t-il utile Là-bas, un univers sans pitié peuplé de créatures effroyables où rien n'est ce que l'on croit, où les pièges pullulent ? Alice elle-même devra reprendre confiance et utiliser des pouvoirs cachés que nul n'avait décelé chez elle. Reverra-t-elle son père et pourra-t-elle enfin mettre des couleurs sur sa vie ? |
Michel lafon - 397 PAGES - Tahereh mafi
Lorsque Michel Lafon a annoncé la future sortie du nouveau roman de Tahereh Mafi, j'ai trépigné de joie, tant j'avais aimé sa première série. En plus de cela, la couverture est tout simplement magnifique, vous ne trouvez pas ? Et puis... les premiers avis sont tombés, et ça été un peu la douche froide. Ils étaient quasi tous unanimes, et cela m'a fait peur. Du coup, j'ai commencé cette lecture avec quelques a priori, de ce fait, je ne partais pas très positive. Comme quoi, chaque goût est dans la nature, car finalement, je ressors de cette lecture assez satisfaite. Le fait de ne pas en attendre beaucoup, m'a fait aimer cette lecture.
Nous sommes dans un monde ou la couleur et la magie sont deux points importants pour les habitants. Malheureusement pour elle, Alice est née différemment. Elle a la peau pâle, et de cheveux de neige. Elle est un peu la paria de cette communauté, qui ne comprend pas pourquoi elle est née ainsi, alors que tous les autres sont « normaux ». En plus de cela, son père a disparu voilà des années, et elle se sent de plus en plus seule. Sa mère la laisse de côté, et les habitants n'osent même pas l'approcher. Alors, quand Oliver lui propose son aide pour retrouver son père, lui affirmant qu'il sait où il se trouve, Alice est confrontée à un dur choix : le croire et le suivre, ou continuer sa vie sans savoir si son père va revenir. Elle hésite à faire confiance à ce garçon qui était son ennemi quand elle était plus jeune. Mais lorsqu'il lui parle du pays de l'ailleurs, elle finit par être plus intriguée qu'elle ne le voudrait et accepte son aide. Mais le pays de l'ailleurs cache bien des mystères et pourrait être plus dangereux qu'on ne le pense...
Comme pas mal de lecteurs l'ont souligné, Alice, bien qu'elle ait seulement douze ans, peut très vite agacer. Elle peut passer pour condescendante et méchante, mais personnellement, j'ai réussi à voir au-delà de son comportement. Certes, elle peut être cassante, je ne dirais pas le contraire, mais en réalité, elle cache en elle une vraie tristesse et une sorte de colère. Son père lui manque. Le manque de lui se fait constant, et pour ne pas montrer sa faiblesse, et se dévoile comme une petite fille difficile et qui n'écoute personne. Or, pour son âge, je l'ai tout de même trouvée assez intelligente. Car quand on regarde de loin, un enfant de douze ans, lorsqu'il est triste, il le montre, il n'essaye pas de se créer une façade, de montrer autre chose de lui. Ici, la tristesse d'Alice pourrait être sa faiblesse, puisqu'elle est différente des autres. Elle se sent seule, démunie et à l'écart. Elle tente comme elle peut de sauver les apparences, et on ne peut pas lui en vouloir.
Quant à Oliver, il est vrai qu'il paraît plus doux qu'elle, mais contrairement à ce que je pensais, j'ai moins accroché à lui. Il cache beaucoup de choses, ne dit pas les choses telles qu'elles sont, et n'est pas tout à fait honnête avec Alice. Pour moi, je ne l'ai pas trouvé très fair-play et c'est dommage. De ce fait, je comprends Alice qui s'énerve, qui doute et se demande si elle a bien fait de le suivre. Elle le sent et le sait : il lui cache beaucoup de choses. Elle pose des questions, mais il les détourne par d'autres, ce qui devient vite agaçant.
Mais au-delà de cette relation assez ambiguë, j'ai adoré tout ce qu'il y avait autour. L'imagination de l'auteure est débordante, même s'il est vrai qu'il y a quelques ressemblances avec Alice au pays des merveilles. Néanmoins, pour moi, je n'y ai jamais pensé, et j'étais prise totalement dans ce Pays de l'ailleurs assez particulier. En effet, là-bas les règles sont bien différentes de chez nous. Je n'irai pas dans les détails, parce que je ne veux rien vous dévoiler, mais sachez que ça nous sort de notre zone de confort, dans le sens où l'on ne sait jamais ce qui attend nos personnages. Honnêtement, pour moi l'effet de surprise est réussi, car à chaque fois, je me demandais ce que l'auteure allait inventer de plus, et à chaque fois, j'étais contente de ce que je découvrais.
Bien sûr, il n'y a pas que cette quête et découverte du pays de l'ailleurs. Si Alice y est, c'est pour une bonne raison : elle veut retrouver son père. D'après Oliver, il s'y trouve et est coincé. Pourquoi ? Comment ? Va-t-elle réussir à le retrouver ? Plus elle avance dans sa quête, plus elle se rend compte que malgré toute la motivation que l'on peut avoir, il n'est pas toujours si simple de retrouver la personne qu'on aime le plus au monde. Au-delà du côté fantastique du roman, l'auteure appuie sur quelque chose de vrai, de tangible : la relation père/fille, malgré la distance. On ressent à quel point Alice se sent mal loin de lui, et à quel point elle veut le retrouver. C'est l'un des seuls objectifs qu'elle a en tête, et compte bien au moins réussir celui-là. Mais à quel prix ?
Nous sommes dans un monde ou la couleur et la magie sont deux points importants pour les habitants. Malheureusement pour elle, Alice est née différemment. Elle a la peau pâle, et de cheveux de neige. Elle est un peu la paria de cette communauté, qui ne comprend pas pourquoi elle est née ainsi, alors que tous les autres sont « normaux ». En plus de cela, son père a disparu voilà des années, et elle se sent de plus en plus seule. Sa mère la laisse de côté, et les habitants n'osent même pas l'approcher. Alors, quand Oliver lui propose son aide pour retrouver son père, lui affirmant qu'il sait où il se trouve, Alice est confrontée à un dur choix : le croire et le suivre, ou continuer sa vie sans savoir si son père va revenir. Elle hésite à faire confiance à ce garçon qui était son ennemi quand elle était plus jeune. Mais lorsqu'il lui parle du pays de l'ailleurs, elle finit par être plus intriguée qu'elle ne le voudrait et accepte son aide. Mais le pays de l'ailleurs cache bien des mystères et pourrait être plus dangereux qu'on ne le pense...
Comme pas mal de lecteurs l'ont souligné, Alice, bien qu'elle ait seulement douze ans, peut très vite agacer. Elle peut passer pour condescendante et méchante, mais personnellement, j'ai réussi à voir au-delà de son comportement. Certes, elle peut être cassante, je ne dirais pas le contraire, mais en réalité, elle cache en elle une vraie tristesse et une sorte de colère. Son père lui manque. Le manque de lui se fait constant, et pour ne pas montrer sa faiblesse, et se dévoile comme une petite fille difficile et qui n'écoute personne. Or, pour son âge, je l'ai tout de même trouvée assez intelligente. Car quand on regarde de loin, un enfant de douze ans, lorsqu'il est triste, il le montre, il n'essaye pas de se créer une façade, de montrer autre chose de lui. Ici, la tristesse d'Alice pourrait être sa faiblesse, puisqu'elle est différente des autres. Elle se sent seule, démunie et à l'écart. Elle tente comme elle peut de sauver les apparences, et on ne peut pas lui en vouloir.
Quant à Oliver, il est vrai qu'il paraît plus doux qu'elle, mais contrairement à ce que je pensais, j'ai moins accroché à lui. Il cache beaucoup de choses, ne dit pas les choses telles qu'elles sont, et n'est pas tout à fait honnête avec Alice. Pour moi, je ne l'ai pas trouvé très fair-play et c'est dommage. De ce fait, je comprends Alice qui s'énerve, qui doute et se demande si elle a bien fait de le suivre. Elle le sent et le sait : il lui cache beaucoup de choses. Elle pose des questions, mais il les détourne par d'autres, ce qui devient vite agaçant.
Mais au-delà de cette relation assez ambiguë, j'ai adoré tout ce qu'il y avait autour. L'imagination de l'auteure est débordante, même s'il est vrai qu'il y a quelques ressemblances avec Alice au pays des merveilles. Néanmoins, pour moi, je n'y ai jamais pensé, et j'étais prise totalement dans ce Pays de l'ailleurs assez particulier. En effet, là-bas les règles sont bien différentes de chez nous. Je n'irai pas dans les détails, parce que je ne veux rien vous dévoiler, mais sachez que ça nous sort de notre zone de confort, dans le sens où l'on ne sait jamais ce qui attend nos personnages. Honnêtement, pour moi l'effet de surprise est réussi, car à chaque fois, je me demandais ce que l'auteure allait inventer de plus, et à chaque fois, j'étais contente de ce que je découvrais.
Bien sûr, il n'y a pas que cette quête et découverte du pays de l'ailleurs. Si Alice y est, c'est pour une bonne raison : elle veut retrouver son père. D'après Oliver, il s'y trouve et est coincé. Pourquoi ? Comment ? Va-t-elle réussir à le retrouver ? Plus elle avance dans sa quête, plus elle se rend compte que malgré toute la motivation que l'on peut avoir, il n'est pas toujours si simple de retrouver la personne qu'on aime le plus au monde. Au-delà du côté fantastique du roman, l'auteure appuie sur quelque chose de vrai, de tangible : la relation père/fille, malgré la distance. On ressent à quel point Alice se sent mal loin de lui, et à quel point elle veut le retrouver. C'est l'un des seuls objectifs qu'elle a en tête, et compte bien au moins réussir celui-là. Mais à quel prix ?
En résumé, c'est un roman que j'ai plus apprécié que je ne le pensais. Les avis négatifs m'avaient un peu refroidie, et finalement, j'ai adoré être embarquée dans cet univers assez atypique. Au-delà du caractère méprisant d'Alice, j'ai ressenti une véritable souffrance. Elle cache ce qu'elle ressent vraiment, et c'est là toute sa force. Quant à Oliver, il est vrai que je me suis moins attachée à lui, car il est trop mystérieux, et on ne sait pas sur quel pied danser avec lui. Quant à l'univers en général, j'ai tout simplement adoré et je ne regrette pas ce voyage !
* Je remercie Camille et Michel Lafon pour leur confiance ! *
* Je remercie Camille et Michel Lafon pour leur confiance ! *