Depuis trente ans, le même scénario morbide se répète. De 1963 à 1983, trois femmes ont froidement assassiné l’homme qu’elles aimaient. 1992. Lana Jiang souffre de troubles bipolaires et de cauchemars récurrents. Persuadée d’être condamnée à tuer l’homme dont elle tombera amoureuse, elle est internée en hôpital psychiatrique. Mais les portes de l’hôpital ne sont que de maigres protections face à la malédiction qui pèse sur elle. Et l’amour peut surgir là où l’on ne l’attend pas…
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rebelle éditions - 451 pages - julia M. Tean
Cette couverture m'a tapée dans l’œil dès que la maison d'édition l'a montrée. Les couleurs sont vraiment belles et après avoir lu le résumé, j'étais très, très intriguée : un thriller sous forme de fantastique, bah moi je dis oui ! Et je confirme, il frôle le coup de cœur ! J'ai dévoré ce roman sans m'en rendre compte, tant l'ambiance angoissante et pesante prend aux tripes !
Depuis ses 8 ans, Lana fait des rêves où elle voit des femmes tuer leur amant, mari, compagnon. Tout cela dans la l'allégresse de voir tout ce sang et l'homme qu'elles aiment mourir de leurs mains. Pour supprimer ce mal qui vit en elle, elle décide de coucher sur papier tous ces rêves, pensant ainsi qu'elle sera enfin débarrassée de ses songes glauques et mortels. Cependant, il semble que cela ne se passera pas comme elle le souhaite. Persuadée de devoir à son tour tuer l'homme dont elle tombera amoureuse, elle décide d'aller se faire interner dans un hôpital psychiatrique, pensant enfin être à l'abri. Elle se rendra vite compte que ces murs qui doivent la protéger, ne sont que de maigres protections contre la malédiction qui pèse sur elle. Et comme si cela ne suffisait pas, l'amour peut surgir de n'importe où...
À vrai dire, j'ai directement accroché à ce récit, car on sent que l'auteure connaît son sujet, et donc sa plume est en conséquence : incisive, prenante et poétique à la fois. Lana est un personnage auquel je me suis vite identifiée (non, ne vous inquiétez pas, je n'ai pas de malédiction au-dessus de la tête :p enfin... je ne crois pas...). Par son caractère et sa maladie de bipolaire, elle en devient très attachante, parce qu'on a envie de la protéger, de la bercer, de la prendre dans nos bras pour lui dire que tout va s'arranger, qu'elle est une femme forte et qu'elle trouvera une solution.
Malheureusement, l'auteure en a vraiment décidé autrement, et c'est ce qui rend ce roman si addictif et prenant ! Car oui, le résumé promet un moment difficile à passer et Julia M. Tean tient toutes ses promesses ! Âmes sensibles, s'abstenir. Mais âmes sensibles très curieuses, ne pas s'abstenir. Oui, cela peut paraître très contradictoire, mais je suis aussi une âme sensible et pourtant... qu'est-ce que j'ai aimé souffrir pour et avec les personnages ! L'auteure ne laisse rien au hasard, elle va au fond des choses, fait des descriptions qui fichent le frisson, qui nous oblige à faire des grimaces de dégoût et à nous énerver contre certains personnages.
En dehors de cette intrigue qui est parfaitement menée (d'ailleurs, je me demande où elle a eu ces idées-là!), elle touche aussi un point sensible et important dans la vie de tous les jours : les liens qui unissent les proches dans un moment difficile. Elle accentue beaucoup sur les sentiments des personnages, ce qui rend cette lecture bien plus réelle qu'on ne le pense, à tel point que pour ma part, une fois dans l'histoire, je m'y croyais, et tout ce qu'il y avait autour de moi, était complètement occulté. Je me voyais à côté des personnages, je vivais tout ce qu'ils ressentaient et souffrais en même temps qu'eux.
D'ailleurs, parlons un peu de ces personnages, sans pour autant trop en dire. April, sa meilleure amie, est l'amie par excellence. Elle ne croit pas que Lana est folle, au contraire, elle l'aide à s'en sortir – avec ses moyens –, et tente de trouver des explications censées à tout ce qu'elle lui dit ; Keisuke, lui, est le garçon le plus patient et le plus compréhensif que j'aie jamais croisé dans un roman. Malgré tout ce qu'il vit et découvre, il garde cette part de positivité qui fait que l'on s'attache énormément à lui. Mais je dois dire que l'évolution la plus nette et la plus touchante revient au père de Lana. Un personnage que l'on apprend à détester au début, qui ne croit que aux choses censées et qui ne veut pas essayer de comprendre sa fille. Puis, par la suite, qui voit vraiment que quelque chose de terrible et de surnaturel vit en elle et tente de la détruire à petit feu. Il devient alors plus proche d'elle et prêt à tout pour la sauver et surtout qu'elle redevienne la petite fille qu'il aimait d'un amour si fort.
Quant à la fin... Mon cœur de lectrice n'est pas en accord avec elle, mais mon esprit de lectrice, si. C'est très contradictoire, me direz-vous ? Et je suis d'accord avec toi. Le choix qu'a pris Julia M. Tean avec cette fin est très bon et judicieux, mais mon cœur de shamallow en aurait vu une autre bien différente ^^
Depuis ses 8 ans, Lana fait des rêves où elle voit des femmes tuer leur amant, mari, compagnon. Tout cela dans la l'allégresse de voir tout ce sang et l'homme qu'elles aiment mourir de leurs mains. Pour supprimer ce mal qui vit en elle, elle décide de coucher sur papier tous ces rêves, pensant ainsi qu'elle sera enfin débarrassée de ses songes glauques et mortels. Cependant, il semble que cela ne se passera pas comme elle le souhaite. Persuadée de devoir à son tour tuer l'homme dont elle tombera amoureuse, elle décide d'aller se faire interner dans un hôpital psychiatrique, pensant enfin être à l'abri. Elle se rendra vite compte que ces murs qui doivent la protéger, ne sont que de maigres protections contre la malédiction qui pèse sur elle. Et comme si cela ne suffisait pas, l'amour peut surgir de n'importe où...
À vrai dire, j'ai directement accroché à ce récit, car on sent que l'auteure connaît son sujet, et donc sa plume est en conséquence : incisive, prenante et poétique à la fois. Lana est un personnage auquel je me suis vite identifiée (non, ne vous inquiétez pas, je n'ai pas de malédiction au-dessus de la tête :p enfin... je ne crois pas...). Par son caractère et sa maladie de bipolaire, elle en devient très attachante, parce qu'on a envie de la protéger, de la bercer, de la prendre dans nos bras pour lui dire que tout va s'arranger, qu'elle est une femme forte et qu'elle trouvera une solution.
Malheureusement, l'auteure en a vraiment décidé autrement, et c'est ce qui rend ce roman si addictif et prenant ! Car oui, le résumé promet un moment difficile à passer et Julia M. Tean tient toutes ses promesses ! Âmes sensibles, s'abstenir. Mais âmes sensibles très curieuses, ne pas s'abstenir. Oui, cela peut paraître très contradictoire, mais je suis aussi une âme sensible et pourtant... qu'est-ce que j'ai aimé souffrir pour et avec les personnages ! L'auteure ne laisse rien au hasard, elle va au fond des choses, fait des descriptions qui fichent le frisson, qui nous oblige à faire des grimaces de dégoût et à nous énerver contre certains personnages.
En dehors de cette intrigue qui est parfaitement menée (d'ailleurs, je me demande où elle a eu ces idées-là!), elle touche aussi un point sensible et important dans la vie de tous les jours : les liens qui unissent les proches dans un moment difficile. Elle accentue beaucoup sur les sentiments des personnages, ce qui rend cette lecture bien plus réelle qu'on ne le pense, à tel point que pour ma part, une fois dans l'histoire, je m'y croyais, et tout ce qu'il y avait autour de moi, était complètement occulté. Je me voyais à côté des personnages, je vivais tout ce qu'ils ressentaient et souffrais en même temps qu'eux.
D'ailleurs, parlons un peu de ces personnages, sans pour autant trop en dire. April, sa meilleure amie, est l'amie par excellence. Elle ne croit pas que Lana est folle, au contraire, elle l'aide à s'en sortir – avec ses moyens –, et tente de trouver des explications censées à tout ce qu'elle lui dit ; Keisuke, lui, est le garçon le plus patient et le plus compréhensif que j'aie jamais croisé dans un roman. Malgré tout ce qu'il vit et découvre, il garde cette part de positivité qui fait que l'on s'attache énormément à lui. Mais je dois dire que l'évolution la plus nette et la plus touchante revient au père de Lana. Un personnage que l'on apprend à détester au début, qui ne croit que aux choses censées et qui ne veut pas essayer de comprendre sa fille. Puis, par la suite, qui voit vraiment que quelque chose de terrible et de surnaturel vit en elle et tente de la détruire à petit feu. Il devient alors plus proche d'elle et prêt à tout pour la sauver et surtout qu'elle redevienne la petite fille qu'il aimait d'un amour si fort.
Quant à la fin... Mon cœur de lectrice n'est pas en accord avec elle, mais mon esprit de lectrice, si. C'est très contradictoire, me direz-vous ? Et je suis d'accord avec toi. Le choix qu'a pris Julia M. Tean avec cette fin est très bon et judicieux, mais mon cœur de shamallow en aurait vu une autre bien différente ^^
En résumé, un roman qui m'a énormément plu, accroché et surprise. La mythologie qu'a décidé l'auteure de mettre en avant sort de tout ce que l'on peut voir et franchement, c'est une super découverte que j'ai fait ici, qui me donne envie d'en savoir plus. L'univers est glauque, pesant, sanglant, mais c'est aussi ce qui fait son charme. Quand vous entrez dans ce roman, vous occultez complètement la vie réelle, pour ne vous pencher que sur celle de « Lune Rouge » qui prend vraiment aux tripes. Le point fort est vraiment que l'auteure ose faire souffrir ses personnages, à un point tel qu'on en tremble pour eux, ce qui les rend, d'une certaine manière, très réels. Bref, assurément un roman que je conseille à tous (sauf aux âmes sensibles pas curieuses), parce qu'on en ressort pas indemnes. Mai vraiment.
* Je remercie l'auteure pour sa confiance et Val Hou ne m'avoir proposé cette lecture ! *
* Je remercie l'auteure pour sa confiance et Val Hou ne m'avoir proposé cette lecture ! *