Syrine, marseillaise de 16 ans, vient de déménager en Bretagne.
Depuis quelques mots, elle ressent d'étranges douleurs dans le dos, a de brusques envies de viande crue et sent "une présence" en elle. Ses nuits sont émaillées de cauchemars terrifiants et fantastiques, qui laissent en elle leur empreinte de feu, de sable et de sang. Entre les difficultés d'adaptation dans son nouveau lycée et les conflits avec sa famille à qui elle dissimule son état, l'adolescente se heurte de plein fouet à une interrogation cruciale : sombre-t-elle dans la folie ou est-elle confrontée à un phénomène surnaturel lié à un mythe vieux de plusieurs siècles ? Ainsi Syrine se renferme sur elle-même, malgré les liens qu'elle tisse avec Gauthier ou ceux qu'elle tente de créer avec Agnès, une lycéenne mystérieuse et solitaire. |
Un matin, Syrine réalise que les hommes qui attendent Agnès chaque soir à la sortie du lycée la suivent aussi. Puis elle réalise qu'elle les a déjà vus : à Marseille, lorsqu'ils sont venus proposer un nouveau travail à son père.
éditions du riez - 553 pages - sophie dabat
Je ne sais pas vraiment par où commencer avec cette chronique (ça faisait longtemps). À vrai dire, j'en ressors assez mitigée. J'ai aimé l'histoire, la trame, l'imagination de l'auteure, sa plume, les personnages mais je ne me suis pas du tout attachée ni identifiée à Syrine. Je n'ai eu aucun attachement, je n'ai pas eu pitié ni mal pour elle quand elle souffrait. Bref, aucun sentiment. Et j'avoue que c'est assez gênant pour moi de ne pas m'accrocher au personnage principal. J'ai même préféré les secondaires comme Gauthier et Agnès (même s'ils sont diamétralement opposés niveau caractère). Tandis que l'un est doux, aimable, près à protéger et aider Syrine, l'autre est méchante, haineuse et l'évite au maximum.
Pour Syrine, la vie était belle : une famille aimante, des amis, des sorties. Bref, tout allait bien, dans le meilleur des mondes. Évidemment, il fallait bien que quelque chose vienne gâcher ce bonheur. Des excroissances douloureuses lui poussent dans le dos. Elle s'inquiète mais n'ose pas en parler à ses parents. Elle se renferme peu à peu sur elle-même, a mal de voir l'incompréhension de ses parents, l'éloignement de ses amis. Elle sombre de plus en plus dans la tristesse. Lorsque son père est muté à Rennes, elle aspire à une nouvelle vie et espère remonter la pente et se faire de nouveaux amis.
Évidemment, rien ne va se passer comme elle le souhaite. Un nouveau lycées, des élèves qui la prennent de suite pour un monstre, une nouvelle, quelqu'un à éviter. Elle sentira encore plus seule, d'autant plus que sa famille la rejette de plus en plus, ne comprenant pas ses sautes d'humeur. Jusqu'au jour où un jeune garçon va se décider à l'aborder : Gauthier.
J'ai adoré ce personnage dès le début : inquiet de l'état de Syrine, souriant, drôle essayant de dérider le caractère de la jeune fille. Ils deviendront vite amis, même si Syrine restera tout de même sur ses gardes, par manque d'habitude de recevoir autant d'attention de la part d'une personne. Il mettra du temps à découvrir le secret de son amie, mais dès lors, il tentera au possible de l'aider dans ses tâches quitte à se mettre en danger.
D'un autre côté, il y a Agnès : une handicapée depuis un accident de voiture. Elle est taciturne, non serviable, froide et très solitaire. Contre toute attente, et malgré son caractère de cochon, je me suis attachée à elle de suite. Peut-être aussi parce que ça met un peu d'ambiance dans le livre (bien qu'il y en ait déjà!). On se rend compte au fur et à mesure qu'elle prendra une place très importante dans la vie de de Syrine. Pour quoi ? Pour qui ? À vous de le découvrir en lisant ce livre.
Et puis les hommes qui ont embauché son père lui font de plus en plus peur. Elle a la nette impression qu'ils la suivent. Pourquoi ? Elle aimerait bien le savoir, mais elle sent au fond d'elle qu'elle doit éviter de trop les approcher, pour éviter de se mettre en danger. À chaque fois qu'elle les croise, ils restent la fixer, la désorientant encore un peu plus. Elle apprendra plus tard qui ils sont réellement, ce qui n'arrangera pas son côté méfiance vis à vis d'eux.
Bien que je n'ai pas accroché à Syrine, j'ai aimé suivre le déroulement de l'histoire. Sophie Dabat a pris bien le temps de décrire la vie de Syrine, ses habitudes, sa famille, ses proches etc. Elle n'a pas de suite été au cœur du sujet et c'est vraiment appréciable. On voit qu'elle a voulu y aller tout doucement pour le lecteur s'y retrouve et sache apprécier l'histoire en globalité. Bien que les chapitres soient longs et donc peu nombreux (13 en tout), j'ai trouvé que grâce à sa plume légère, la lecture se faisait vite (trop vite!). Je n'ai pas vu les pages défiler et à chaque fin de chapitre, un nouveau rebondissement faisait son apparition, nous faisant ainsi culpabiliser d'arrêter notre lecture. Mais quand la fatigue gagne, on est obligé de reposer le livre ^^
Outre le côté fantastique, l'auteur parle aussi des sujets qui peuvent fâcher: le racisme, l'adolescence, le rejet. Sans être lourds, ils touchent le récit et apportent quelque chose qui nous fait réfléchir sur la réalité de la vie.
Et le prologue m'a... surprise. J'ai adoré la tournure que prend l'histoire et j'ai hâte que le tome 2 sorte afin d'en savoir plus, car il promet vraiment de belles aventures par la suite. Sophie Dabat sait entretenir le suspense et inciter le lecteur a vouloir en savoir plus, au point d'attendre impatiemment la suite !
Pour Syrine, la vie était belle : une famille aimante, des amis, des sorties. Bref, tout allait bien, dans le meilleur des mondes. Évidemment, il fallait bien que quelque chose vienne gâcher ce bonheur. Des excroissances douloureuses lui poussent dans le dos. Elle s'inquiète mais n'ose pas en parler à ses parents. Elle se renferme peu à peu sur elle-même, a mal de voir l'incompréhension de ses parents, l'éloignement de ses amis. Elle sombre de plus en plus dans la tristesse. Lorsque son père est muté à Rennes, elle aspire à une nouvelle vie et espère remonter la pente et se faire de nouveaux amis.
Évidemment, rien ne va se passer comme elle le souhaite. Un nouveau lycées, des élèves qui la prennent de suite pour un monstre, une nouvelle, quelqu'un à éviter. Elle sentira encore plus seule, d'autant plus que sa famille la rejette de plus en plus, ne comprenant pas ses sautes d'humeur. Jusqu'au jour où un jeune garçon va se décider à l'aborder : Gauthier.
J'ai adoré ce personnage dès le début : inquiet de l'état de Syrine, souriant, drôle essayant de dérider le caractère de la jeune fille. Ils deviendront vite amis, même si Syrine restera tout de même sur ses gardes, par manque d'habitude de recevoir autant d'attention de la part d'une personne. Il mettra du temps à découvrir le secret de son amie, mais dès lors, il tentera au possible de l'aider dans ses tâches quitte à se mettre en danger.
D'un autre côté, il y a Agnès : une handicapée depuis un accident de voiture. Elle est taciturne, non serviable, froide et très solitaire. Contre toute attente, et malgré son caractère de cochon, je me suis attachée à elle de suite. Peut-être aussi parce que ça met un peu d'ambiance dans le livre (bien qu'il y en ait déjà!). On se rend compte au fur et à mesure qu'elle prendra une place très importante dans la vie de de Syrine. Pour quoi ? Pour qui ? À vous de le découvrir en lisant ce livre.
Et puis les hommes qui ont embauché son père lui font de plus en plus peur. Elle a la nette impression qu'ils la suivent. Pourquoi ? Elle aimerait bien le savoir, mais elle sent au fond d'elle qu'elle doit éviter de trop les approcher, pour éviter de se mettre en danger. À chaque fois qu'elle les croise, ils restent la fixer, la désorientant encore un peu plus. Elle apprendra plus tard qui ils sont réellement, ce qui n'arrangera pas son côté méfiance vis à vis d'eux.
Bien que je n'ai pas accroché à Syrine, j'ai aimé suivre le déroulement de l'histoire. Sophie Dabat a pris bien le temps de décrire la vie de Syrine, ses habitudes, sa famille, ses proches etc. Elle n'a pas de suite été au cœur du sujet et c'est vraiment appréciable. On voit qu'elle a voulu y aller tout doucement pour le lecteur s'y retrouve et sache apprécier l'histoire en globalité. Bien que les chapitres soient longs et donc peu nombreux (13 en tout), j'ai trouvé que grâce à sa plume légère, la lecture se faisait vite (trop vite!). Je n'ai pas vu les pages défiler et à chaque fin de chapitre, un nouveau rebondissement faisait son apparition, nous faisant ainsi culpabiliser d'arrêter notre lecture. Mais quand la fatigue gagne, on est obligé de reposer le livre ^^
Outre le côté fantastique, l'auteur parle aussi des sujets qui peuvent fâcher: le racisme, l'adolescence, le rejet. Sans être lourds, ils touchent le récit et apportent quelque chose qui nous fait réfléchir sur la réalité de la vie.
Et le prologue m'a... surprise. J'ai adoré la tournure que prend l'histoire et j'ai hâte que le tome 2 sorte afin d'en savoir plus, car il promet vraiment de belles aventures par la suite. Sophie Dabat sait entretenir le suspense et inciter le lecteur a vouloir en savoir plus, au point d'attendre impatiemment la suite !
En résumé, une histoire très bien recherchée, un thème rare, des personnages bien travaillés, même si je ne me suis pas attachée à Syrine, la personnage principale. Des secrets, des horreurs, des démons du passé qui refont surface et étonnent. Bref, une très bonne idée de la part de l'auteure. Une fin qui donne vraiment envie de se procurer le tome 2. Vivement sa sortie !
Syrine et Agnès vivent à présent ensemble et tentent d’apprivoiser leurs différences. Syrine peine à s’habituer à ses ailes et à oublier de ce que les Men in Black lui ont fait subir. Ses préoccupations l’empêchent de voir qu’Agnès a changé et entend ces mêmes voix qui la tourmentaient auparavant. Peut-être est-ce pour cela qu’il faudra un drame pour que la vérité lui apparaisse. Un drame qui brise les amitiés, les coeurs et leur vie. Un drame qui poussera Agnès à la folie et Syrine à fuir. Retour à Marseille, pour l’une, en quête de racines et d’alliés. Départ pour une clinique, pour l’autre, pour découvrir l’origine de ses pouvoirs et de sa famille. Mais personne ne détient toutes les réponses, et dans le tissu de mensonges et de pièges qui les entourent, les deux jeunes filles ne devront compter que sur elles-mêmes.
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À moins qu’une aide inattendue se présente. À moins qu’elles ne rencontrent l’amour en chemin. À moins qu’une étrange adolescente anglaise, nouvelle cible des Men in Black, ne puisse leur fournir un ultime recours…
ÉDITIONS DU RIEZ - 606 PAGES - SOPHIE DABAT
Ce tome 2 est dans ma PAL depuis... la fin du tome 1, en fait ! Et j'en ai profité pour l'en sortir pour deux raisons : la première, ça commençait à me démanger de savoir la suite, et la seconde, parce que ça profite aussi du fait de rentrer dans mon défi de finir 10 sagas en 1 an, étant donné que le tome 3 et le dernier est dans ma PAL ! Me voici donc de retour avec Syrine et compagnie et je dois dire que l'auteure a su me surprendre du début à la fin. Malgré un début assez difficile, je ressors de cette lecture très satisfaite, et avec l'envie de sortir le dernier tome dans la foulée (mais tâchons de respecter mon planning de lecture... hum).
Nous retrouvons donc Syrine et Agnès, qui vivent chez cette dernière, depuis les derniers événements. On ne peut pas dire que la cohabitation entre ces deux filles soit calme et parfaite, bien au contraire. Même si malgré tout elles se respectent et s'aiment à un degré différent, les heurts et les insultes pleuvent dès qu'elles se croisent. Il faut dire que pour Agnès, ce n'est pas vraiment facile de vivre à l'heure d'aujourd'hui. Ayant perdu sa famille et ses jambes lors d'un accident de voiture, elle vit mal ce retour à la réalité, et de voir que Syrine peut marcher et même voler (car dotée d'ailes), cela la rend malheureuse. Mais pour cacher ce sentiment qu'elle ne souhaite montrer à personne – ni même se convaincre elle-même qu'elle peut se sentir faible – elle transvase toute sa colère et sa méchanceté au premier venu.
Autant vous dire tout de suite : même si Agnès peut paraître méchante et sans cœur au premier abord, c'est celle que j'ai le plus aimer dans ce second opus. (ah oui, non, j'oubliais Gabriel... mais je vais y revenir tout à l'heure!). Pourquoi je l'aime autant ? Car même si elle a un caractère de merde, sa psychologie est poussée à fond et on se rend compte qu'elle souffre bien plus que les autres, qui pourtant semblent être plus écorchés. Elle garde tout en elle, ce qui fait que je me suis identifiée très vite à elle. Même si parfois elle a des paroles crues, elles ont toutes un sens et on voit qu'on fond d'elle, être comme ça au grand jour lui fait aussi mal que de tout cacher.
Contrairement à Syrine que j'ai trouvée moins... intéressante que dans le premier opus. Ici, on sait ce qu'elle est mais on ne sait pas encore vraiment pourquoi. Elle se pose autant de questions que nous, mais pourtant, elle ne semble pas forcément avoir envie d'en apprendre plus, alors que nous on a soif de connaissance. C'est ce qui m'a un peu déçue sur le coup : elle veut savoir qui elle est, mais n'ose pas aller au devant des choses. Ce n'est que quand un événement se produit chez Agnès, qu'elle décide de s'en aller et d'enfin savoir ce qu'on lui veut réellement. Pendant sa « quête », elle fera la rencontre d'un garçon, qui m'a de suite séduite : Gabriel.
Gabriel est quelqu'un qui cache aussi un lourd secret. Froid de l'extérieur, il est en fait quelqu'un avec un cœur énorme et qui tente de sauver beaucoup de gens, au péril de sa santé et donc de sa vie. La relation qui se créé entre le deux est vraiment très belle, et je regrette qu'il ne soit pas plus présent dans ce tome-ci. Heureusement que je sais qu'il sera dans le 3, et ça me réconforte beaucoup. Il est attendrissant mais en même temps un véritable meneur qui donne envie de le suivre, de l'écouter et de le protéger.
Concernant l'histoire en elle-même et le tournant que prend ce tome 2, je comprends bien pourquoi cet opus soit aussi gros. L'auteure avait tellement de choses à dire, qu'il aurait été impossible de le couper en deux parties. Chaque mot, chaque phrase qu'elle a écrit ont une répercussion sur la suite et sur l'histoire en elle-même. L'auteure amène ça avec une dérision de la part d'Agnès et de peur et de crainte de la part de Syrine. Chaque événement est vécu de deux manières et j'ai apprécié cette façon de voir les choses sous deux angles différents. On apprend énormément de choses, on a les réponses aux questions du tome 1, on est surpris, subjugués par l'imagination de l'auteure et de voir jusqu'où elle est capable pour confirmer que ce roman n'est pas juste un roman, mais un texte qui peut nous toucher bien plus qu'on ne le pensait, bien qu'il ne soit que fictif.
Je pense que ce côté réel est dû au fait que jamais l'auteure n'oublie de dire que ça pourrait être réel et que ça se passe sur Terre. Pour cela, elle a choisi une manière très simple de le faire mais claire et concise : en incorporant des citations de films, des titres de films, de livres pour nous prouver que malgré tous les soucis que vivent les jeunes, ils restent dans la vie réelle et veulent le rester, à l'aide de souvenirs de télévision ou de lecture passés.
Maintenant, passons au fait que j'ai mis du temps et ai eu du mal à lire ce roman aussi rapidement. Je pense que trois facteurs sont entrés en compte lors du début de ce tome 2 : le fait que j'avais lu le tome 1 il y a un moment, et que même si je me souvenais de la base du récit, j'avais oublié quelques petites choses et de replonger dans un univers aussi poussé est difficile quand on n'a pas toutes les idées en tête. Le second point est indéniablement ma fatigue. La semaine où j'ai décidé de le commencer, j'ai eu du mal à lire de toute la semaine. Pas que le livre ne me plaît pas (vous avez compris le contraire en lisant ma chronique), mais plutôt que le fait de rester éveillée devant un livre, se rappeler ce qu'il s'était passé dans le tome 1 était difficile. Et donc j'en viens au troisième point, qui se rattache beaucoup à la fatigue : la longueur des chapitres. Ceux qui me suivent et me connaissent, savent que je ne suis pas friande des chapitres très longs, et que je préfère avoir des courts et en lire 10 d'affilé, qu'en avoir un long et n'en lire... qu'un seul dans la soirée. Ici, les chapitres étaient beaucoup trop longs pour moi (et d'ailleurs, je crois que je l'avais aussi précisé dans la chronique du tome 1), et du coup, mes yeux déjà fatigués de ma journée de boulot, n'arrivaient pas à tenir le choc devant 80 pages. Car oui, avant de refermer un livre et d'aller me coucher, j'aime bien finir un chapitre. Or, là, j'étais obligée de le fermer bien avant, et ça me frustrait.
Nous retrouvons donc Syrine et Agnès, qui vivent chez cette dernière, depuis les derniers événements. On ne peut pas dire que la cohabitation entre ces deux filles soit calme et parfaite, bien au contraire. Même si malgré tout elles se respectent et s'aiment à un degré différent, les heurts et les insultes pleuvent dès qu'elles se croisent. Il faut dire que pour Agnès, ce n'est pas vraiment facile de vivre à l'heure d'aujourd'hui. Ayant perdu sa famille et ses jambes lors d'un accident de voiture, elle vit mal ce retour à la réalité, et de voir que Syrine peut marcher et même voler (car dotée d'ailes), cela la rend malheureuse. Mais pour cacher ce sentiment qu'elle ne souhaite montrer à personne – ni même se convaincre elle-même qu'elle peut se sentir faible – elle transvase toute sa colère et sa méchanceté au premier venu.
Autant vous dire tout de suite : même si Agnès peut paraître méchante et sans cœur au premier abord, c'est celle que j'ai le plus aimer dans ce second opus. (ah oui, non, j'oubliais Gabriel... mais je vais y revenir tout à l'heure!). Pourquoi je l'aime autant ? Car même si elle a un caractère de merde, sa psychologie est poussée à fond et on se rend compte qu'elle souffre bien plus que les autres, qui pourtant semblent être plus écorchés. Elle garde tout en elle, ce qui fait que je me suis identifiée très vite à elle. Même si parfois elle a des paroles crues, elles ont toutes un sens et on voit qu'on fond d'elle, être comme ça au grand jour lui fait aussi mal que de tout cacher.
Contrairement à Syrine que j'ai trouvée moins... intéressante que dans le premier opus. Ici, on sait ce qu'elle est mais on ne sait pas encore vraiment pourquoi. Elle se pose autant de questions que nous, mais pourtant, elle ne semble pas forcément avoir envie d'en apprendre plus, alors que nous on a soif de connaissance. C'est ce qui m'a un peu déçue sur le coup : elle veut savoir qui elle est, mais n'ose pas aller au devant des choses. Ce n'est que quand un événement se produit chez Agnès, qu'elle décide de s'en aller et d'enfin savoir ce qu'on lui veut réellement. Pendant sa « quête », elle fera la rencontre d'un garçon, qui m'a de suite séduite : Gabriel.
Gabriel est quelqu'un qui cache aussi un lourd secret. Froid de l'extérieur, il est en fait quelqu'un avec un cœur énorme et qui tente de sauver beaucoup de gens, au péril de sa santé et donc de sa vie. La relation qui se créé entre le deux est vraiment très belle, et je regrette qu'il ne soit pas plus présent dans ce tome-ci. Heureusement que je sais qu'il sera dans le 3, et ça me réconforte beaucoup. Il est attendrissant mais en même temps un véritable meneur qui donne envie de le suivre, de l'écouter et de le protéger.
Concernant l'histoire en elle-même et le tournant que prend ce tome 2, je comprends bien pourquoi cet opus soit aussi gros. L'auteure avait tellement de choses à dire, qu'il aurait été impossible de le couper en deux parties. Chaque mot, chaque phrase qu'elle a écrit ont une répercussion sur la suite et sur l'histoire en elle-même. L'auteure amène ça avec une dérision de la part d'Agnès et de peur et de crainte de la part de Syrine. Chaque événement est vécu de deux manières et j'ai apprécié cette façon de voir les choses sous deux angles différents. On apprend énormément de choses, on a les réponses aux questions du tome 1, on est surpris, subjugués par l'imagination de l'auteure et de voir jusqu'où elle est capable pour confirmer que ce roman n'est pas juste un roman, mais un texte qui peut nous toucher bien plus qu'on ne le pensait, bien qu'il ne soit que fictif.
Je pense que ce côté réel est dû au fait que jamais l'auteure n'oublie de dire que ça pourrait être réel et que ça se passe sur Terre. Pour cela, elle a choisi une manière très simple de le faire mais claire et concise : en incorporant des citations de films, des titres de films, de livres pour nous prouver que malgré tous les soucis que vivent les jeunes, ils restent dans la vie réelle et veulent le rester, à l'aide de souvenirs de télévision ou de lecture passés.
Maintenant, passons au fait que j'ai mis du temps et ai eu du mal à lire ce roman aussi rapidement. Je pense que trois facteurs sont entrés en compte lors du début de ce tome 2 : le fait que j'avais lu le tome 1 il y a un moment, et que même si je me souvenais de la base du récit, j'avais oublié quelques petites choses et de replonger dans un univers aussi poussé est difficile quand on n'a pas toutes les idées en tête. Le second point est indéniablement ma fatigue. La semaine où j'ai décidé de le commencer, j'ai eu du mal à lire de toute la semaine. Pas que le livre ne me plaît pas (vous avez compris le contraire en lisant ma chronique), mais plutôt que le fait de rester éveillée devant un livre, se rappeler ce qu'il s'était passé dans le tome 1 était difficile. Et donc j'en viens au troisième point, qui se rattache beaucoup à la fatigue : la longueur des chapitres. Ceux qui me suivent et me connaissent, savent que je ne suis pas friande des chapitres très longs, et que je préfère avoir des courts et en lire 10 d'affilé, qu'en avoir un long et n'en lire... qu'un seul dans la soirée. Ici, les chapitres étaient beaucoup trop longs pour moi (et d'ailleurs, je crois que je l'avais aussi précisé dans la chronique du tome 1), et du coup, mes yeux déjà fatigués de ma journée de boulot, n'arrivaient pas à tenir le choc devant 80 pages. Car oui, avant de refermer un livre et d'aller me coucher, j'aime bien finir un chapitre. Or, là, j'étais obligée de le fermer bien avant, et ça me frustrait.
Malgré ces petits points qui ont fait durer ma lecture, je n'en retire que du positif concernant l'histoire, l'ingéniosité et l'imagination de l'auteure qui m'a de plus en plus surprise. L'univers est glauque, angoissant mais tellement bien mené qu'on s'immerge très rapidement dans l'histoire et qu'on a du mal à en sortir avant de ne plus pouvoir aligner deux mots devant nos yeux. La faute (ou pas) aux personnages très bien menés pour certains, et de vraies têtes à claques pour d'autres. Avec ce tome 2, Sophie Dabat me confirme qu'elle a un grand talent pour mener en bateau ses lecteurs, ce qui me pousse à lire d'autres livres d'elle et surtout le dernier tome de cette série ! J'ai vraiment hâte d'avoir le fin mot de l'histoire et surtout de savoir comment vont-ils tous s'en sortir !
Agnès vit à présent sous une fausse identité, protégée par Allan et son amie Genie, possédée par un ancien dieu inca. Syrine et la djenneya ont fusionné, mais leur union menace toujours leur santé mentale tant les épreuves les ont fragilisées. La créature s'est terrée à Anfa, dans les ruines de sa ville séculaire, pour y découvrir ses racines et la raison du déclin de sa race. Mais Bertek cherche toujours à acquérir l'immortalité, et pour ce faire, il pourrait non seulement proposer un marché terrible à Agnès, mais aussi menacer l'avenir de tout son peuple, voire de l'humanité. Agnès et Syrine ont déjà tout perdu, Morgane n'est qu'une fillette aveugle... que devront-elles encore sacrifier pour sauver leurs amis et le monde?
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ÉDITIONS DU RIEZ - 390 PAGES - SOPHIE DABAT
Ça fait longtemps (trop longtemps...) que j'ai ce dernier tome dans ma PAL. Je ne sais même pas pourquoi je ne l'ai pas lu avant, étant donné que j'avais bien aimé les deux premiers tomes. Mais comme on dit : mieux vaut tard que jamais, non ? En tout cas, j'ai vraiment bien aimé ce final, qui ne nous laisse pas le temps de souffler !
En commençant ce tome 3, j’avais quelques appréhensions : étant donné que le tome 2 était loin dans ma mémoire, j’avais peur d’avoir oublié le principal. Et c’est un peu ce qu’il s’est passé, à vrai dire… J’étais un peu perdue dans le premier chapitre, ne me rappelant plus qui était qui, qui avait fait quoi, et qui était devenu qui. Mais heureusement, l’auteure a pensé aux lecteurs comme moi, avec une mémoire de poisson rouge, et à fait quelques rappels tout le long du récit. Ce qui fait que, très vite, j’ai été embarquée dans ce dernier tome, et que j’ai eu du mal à le lâcher.
Ce tome 3 est encore plus glauque que les précédents, et l’auteure n’y va pas de main morte. Mais c’est aussi ce que j’ai aimé : qu’elle aille au bout des choses, au risque de pouvoir choquer certaines âmes sensibles. Elle ose faire souffrir ses personnages, les faire devenir ce qu’ils ne veulent pas être et surtout, elle met en avant cette part d’ombre que chaque humain a. Bien évidemment, quand certains sont à l’aise avec ce côté négatif, d’autres ne le sont pas, et on les voit dérangés, perdus et ne sachant pas vraiment comment réagir à ce qui leur arrive.
J’avoue que j’ai eu un peu de mal à m’attacher à Agnès, qui a un caractère particulier. Evidemment, on est à la fois outré de son comportement, mais on ne peut s’empêcher de s’attacher à elle. Sa condition n’est pas la meilleure qu’il soit, et obligée de se cacher, elle doit faire avec sa nouvelle vie et sa nouvelle identité. Bien sûr, elle peut compter sur son ami Genie, le dieu inca qui veille sur elle du mieux qu’il le peut.
Syrine, quant à elle, a fusionné avec la Djenneya, mais leur santé mentale reste encore caduque, suite aux épreuves qu’elles ont vécu. Elles décident donc de se terrer à Anfa, dans les ruines de la ville séculaire de la dejnneya. Là-bas, elles pensent pouvoir être au calme et essayer de vivre à deux dans le même corps. Mais le Destin est toujours tapi là où on ne le souhaite pas, et viendra très rapidement les rappeler à l’ordre…
Comme je vous le disais, ce troisième et dernier tome est bien plus sombre que les précédents, mais c’est aussi le tome qui clôt la saga, et qui dévoile enfin tout ce que l’on doit savoir. Même si certains faits se découvrent rapidement, d’autres sont là pour vous rappeler que vous n’êtes que lecteurs, et que les surprises et les retournements de situation sont bel et bien encore présents.
L’action est continue, et cet opus se lit d’une seule traite, sans qu’on s’en rende compte. Bon, il est vrai, mon exemplaire n’était pas numéroté en pages, et que cela m’a quelque peu déstabilisée, mais ça n’empêche pas que j’ai beaucoup apprécié ma lecture, et que je suis contente d’avoir découvert cette saga, même si elle sort clairement son lecteur de sa zone de confort habituelle
En commençant ce tome 3, j’avais quelques appréhensions : étant donné que le tome 2 était loin dans ma mémoire, j’avais peur d’avoir oublié le principal. Et c’est un peu ce qu’il s’est passé, à vrai dire… J’étais un peu perdue dans le premier chapitre, ne me rappelant plus qui était qui, qui avait fait quoi, et qui était devenu qui. Mais heureusement, l’auteure a pensé aux lecteurs comme moi, avec une mémoire de poisson rouge, et à fait quelques rappels tout le long du récit. Ce qui fait que, très vite, j’ai été embarquée dans ce dernier tome, et que j’ai eu du mal à le lâcher.
Ce tome 3 est encore plus glauque que les précédents, et l’auteure n’y va pas de main morte. Mais c’est aussi ce que j’ai aimé : qu’elle aille au bout des choses, au risque de pouvoir choquer certaines âmes sensibles. Elle ose faire souffrir ses personnages, les faire devenir ce qu’ils ne veulent pas être et surtout, elle met en avant cette part d’ombre que chaque humain a. Bien évidemment, quand certains sont à l’aise avec ce côté négatif, d’autres ne le sont pas, et on les voit dérangés, perdus et ne sachant pas vraiment comment réagir à ce qui leur arrive.
J’avoue que j’ai eu un peu de mal à m’attacher à Agnès, qui a un caractère particulier. Evidemment, on est à la fois outré de son comportement, mais on ne peut s’empêcher de s’attacher à elle. Sa condition n’est pas la meilleure qu’il soit, et obligée de se cacher, elle doit faire avec sa nouvelle vie et sa nouvelle identité. Bien sûr, elle peut compter sur son ami Genie, le dieu inca qui veille sur elle du mieux qu’il le peut.
Syrine, quant à elle, a fusionné avec la Djenneya, mais leur santé mentale reste encore caduque, suite aux épreuves qu’elles ont vécu. Elles décident donc de se terrer à Anfa, dans les ruines de la ville séculaire de la dejnneya. Là-bas, elles pensent pouvoir être au calme et essayer de vivre à deux dans le même corps. Mais le Destin est toujours tapi là où on ne le souhaite pas, et viendra très rapidement les rappeler à l’ordre…
Comme je vous le disais, ce troisième et dernier tome est bien plus sombre que les précédents, mais c’est aussi le tome qui clôt la saga, et qui dévoile enfin tout ce que l’on doit savoir. Même si certains faits se découvrent rapidement, d’autres sont là pour vous rappeler que vous n’êtes que lecteurs, et que les surprises et les retournements de situation sont bel et bien encore présents.
L’action est continue, et cet opus se lit d’une seule traite, sans qu’on s’en rende compte. Bon, il est vrai, mon exemplaire n’était pas numéroté en pages, et que cela m’a quelque peu déstabilisée, mais ça n’empêche pas que j’ai beaucoup apprécié ma lecture, et que je suis contente d’avoir découvert cette saga, même si elle sort clairement son lecteur de sa zone de confort habituelle
En résumé, un dernier tome qui m’a beaucoup plu, qui m’a dérangée, mais dans le bon sens, et qui est assez addictif, pour qu’on veuille aller plus loin et ne pas vouloir le reposer avant d’avoir toutes les explications.