Kate Walker, jeune avocate américaine, est envoyée dans le petit village montagnard de Valadilène pour conclure le rachat d’une usine d’automates qui appartient à la famille Voralberg. Mais à son arrivée, elle découvre qu’un héritier potentiel, Hans Voralberg, a disparu en Europe de l’Est. Créateur d’automates de génie qui a passé sa vie à chercher les derniers mammouths vivant sur Terre, il s’est lancé dans sa quête jusqu’au nord de la Sibérie. Kate devra le retrouver pour mener à bien sa mission et sera confrontée à de nombreux personnages et lieux étranges qui remettront en question la vie qu’elle s’était construite.
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Michel Lafon - 316 pages - Dana Skoll d'après l'oeuvre de B.H. Sokal
Kate Walker, une jeune avocate américaine, est envoyée dans le petit village de la Valadilène pour conclure le rachat d'une usine d’automates qui appartient à la famille Voralberg. Mais une fois sur place, les choses se compliquent quelque peu : en effet, elle découvre qu’un héritier potentiel, Hans Voralberg, a disparu en Europe de l'Est. Kate devra le retrouver pour mener a bien sa mission. Durant son périple, elle va rencontrer des gens et découvrir des lieux étranges qui vont remettre en question sa vie actuelle.
Pour une personne qui ne connaît pas le jeu vidéo, ce résumé est assez alléchant pour vouloir tenter l’expérience, vous ne trouvez pas ? Pour ma part, c’est bien ce qu’il s’est passé. Malheureusement, dès les premières lignes, j’ai eu un souci. Non, en fait, deux. Et pas des moindres pour moi !
Tout d'abord, j'ai trouvé que choisir l'emploi du présent n’était pas une bonne idée. Autant, dans d’autre romans le présent paraît logique, mais ici j’ai eu vraiment du mal. À tel point qu'automatiquement, dans ma tête les verbes passaient au passé simple. Difficile donc, de se faire dans un premier temps à l’histoire. Et le deuxième point est aussi relié au premier. Car du coup, mais ce n'est que mon avis personnel, le fait que le texte soit au présent, eh bien cela enlevait tout le côté caractériel des personnages. Je m'explique : en gros, je n’ai eu aucune attache envers Kate, car j’ai trouvé qu'elle manquait de sentiments. Ses réactions étaient trop robotiques pour moi, alors qu'elle est humaine. Bon, vers la fin ça allait mieux, mais que vers la fin, c’est un peu trop tard pour moi, J'ai trouvé qu'elle n'avait aucune substance, et que le robot qui l’accompagne durant son voyage paraissait plus humain qu’elle…
Cependant, malgré ces deux points négatifs pour moi, j’ai continué ma lecture, parce que malgré tout, l’histoire a réussi à me rendre curieuse. Je voulais savoir si Hans avait fini par trouver Syberia et les derniers mammouths, pour qui il voyait une passion sans borgne depuis son adolescence. Bien qu’on ne le voit pas particulièrement dans le roman, j'ai apprécié qu’il y ait des petits retours en arrière, nous permettant d'en apprendre plus sur cette famille si particulière. Et j'avoue que Hans a réussi à me toucher par sa quête et les difficultés qu’il a eu dans sa vie.
Mais comme je le disais plus haut, le personnage qui m'a le plus touchée est Oscar, le petit robot que l'on suit dans tout le roman. Bien qu’il soit un robot, il ressent des sentiments humains, qui normalement lui sont « interdits ». Il en ressent plus que Kate, ce qui est assez fou, quand on y pense. Mais je ne sais pas pourquoi, mais il a réussi à accrocher mon cœur et pour cela, est devenu mon personnage favori.
Quant à l’intrigue en elle-même, je dois avouer que j’ai pris plaisir à parcourir tous ces kilomètres, tous ces pays. Du côté des descriptions, je dois bien avouer que l'auteure les a bien mis en place, à tel points que dans les pays froids, on ressent presque l'envie de s'emmitouffler dans une couverture chaude, accompagnés d'un bon chocolat chaud ! Je n'irai pas jusqu’à dire que ça m'a donné envie de visiter ces pays, frileuse que je suis, mais il n'en est pas moins qu'ils m'ont intriguée.
Quant à la fin, comme je vous le disais plus haut, je l’ai trouvée très touchante et elle m'a presque donné les larmes aux yeux. En tous les cas, j’ai un beau sourire aux lèvres dans les dernières lignes, c’est certain !
*Je remercie Camille et Michel Lafon pour leur confiance !*