En cette fin du XIXème siècle, on prépare à Paris l'exposition universelle, et l'inauguration de la Tour Eiffel. Violette Baudoyer se réfugie dans la capitale après avoir fui sa famille. Elle est recueillie par Madame Bouteloup, et formée à la voyance au sein de la bonne société. Florimond Valence est quant à lui journaliste aux Nouvelles du matin, et mouchardeur pour le commissaire Aristide Barjoux. Lorsque le corps d'une femme est découvert dans le quartier de Belleville, Florimond doit élucider l'affaire. C'est alors qu'il va croiser la route de Violette... Qu'a-t-elle à voir avec ce meurtre ? Est-elle menacée ? Florimond peut-il l'aider ?
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Editions Scrineo - 406 pages - Béatrice Bottet
Moi, quand on me parle d'un roman historique qui va (ou est) sortir, je ne suis pas la dernière à me manifester. Vous savez, si vous me connaissez un peu, que j'aime de plus en plus lire sur notre Histoire, et que forcément, ce livre allait également me tenter. Eh bien j'ai bien apprécié cette lecture, même s'il est vrai que je m'attendais à autre chose. Quoi ? Je ne sais pas vraiment. Mais il n'en est pas moins que c'était une bonne découverte !
Violette Baudoyer s'est réfugiée à Paris pour fuir sa famille. Si en apparence elle semble être une jeune fille normale, elle cache en fait quelque chose : elle peut voir le passé et l'avenir des gens dans de l'eau. Très vite repérée par une femme, elle devient madame Euryale, et très vite, est la coqueluche du Tout-Paris. Mais Violette se sent prisonnière de l'emprise de Madame Bouteloup, celle qui lui a tout appris, mais aussi, qui récupère son salaire lors de ses consultations...
En parallèle, nous avons Florimond Valence, un jeune journaliste qui déambule toutes les nuits dans Paris, pour trouver le sujet qu'il engagera dans le journal chaque jour. Le soir où il tombe sur le meurtre affreux d'une femme atrocement mutilée, il décide d'enquêter. Il ne se doute pas un seul instant que cette enquête va changer le cours de sa vie. Si, en apparence, Violette et Florimond n'ont aucun point commun, le destin est bien décidé à les rapprocher.
Comme vous l'avez deviné, nous avons donc deux points de vue. Deux personnes bien différentes, dans une société qui a du mal à accepter la femme comme humaine et capable d'autant, voire plus, que les hommes. Violette est ce que l'on peut appeler une femme forte. Malgré le fait qu'elle soit sous la coupe de madame Bouteloup, il n'en est pas moins qu'elle a son caractère, ses propres idéaux, et qu'elle cherche à devenir indépendante. À cette époque où les femmes ne sont pas jugées à la hauteur de ce qu'elles peuvent apporter, Violette ne se sent pas à sa place. Malgré cela, nous suivons une femme qui en veut, mais surtout, qui cherche à rester discrète car elle ne veut pas être retrouvée par sa famille.
De ce fait, ce boulot, ces consultations sous le nom de madame Euryale est autant une aubaine qu'une tâche difficile. Mais son chemin va vite croiser celui de Florimond, un jeune homme bien différent de ceux qu'elle peut croiser chaque jour... Florimond est un peu l'homme bizarre de sa génération. Il est un peu à part, très bohème, mais surtout, il essaye d'être indépendant à sa manière. Membre d'une grande famille d'artistes, il a fini par quitter cet univers pour le journal, un lieu où il peut se faire passer pour quelqu'un d'autre, le temps de quelques articles sur la vie nocturne de Paris.
Concernant l'intrigue, je dois avouer que j'ai trouvé qu'elle mettait du temps à se mettre en place. Pas que ce soit trop gênant, étant donné que l'auteure prend le temps de mettre son univers en place, de s'attacher et d'apprendre à connaître les personnages. Mais il est vrai que j'aurais sans doute aimé que l'intrigue principale soit plus longue, plus mise en avant. Néanmoins, l'avantage à prendre ainsi son temps, c'est que les personnages deviennent plus vivants à nos yeux, plus vrais, plus sincères et plus touchants. Pour le coup, je n'ai pas réussi à avoir de préférence pour l'un ou l'autre, parce que l'auteure a réussi à bien doser, pour que chacun d'eux ait sa place, qui qu'il soit ; Violette pour sa sensibilité de femme et l'envie d'indépendance et Florimond pour son côté bohème et un peu naïf.
J'aimerai vous parler de l'intrigue un peu plus profondément, mais ce serait dommage de vous gâcher la découverte. Même si cette découverte n'est pas des plus joyeuses, je vous l'accorde ! Tout ce que je peux vous en dire, c'est que vous allez, à des moments, avoir des hauts-le-cœur, car l'auteure ne laisse rien au hasard et n'hésite pas à aller dans des détails macabres. Mais le point fort de ce roman, ce qui est plutôt rare, c'est que dès le début, nous savons qui sont les auteurs de ces massacres. Même si c'est assez flou concernant les raisons, nous ne pouvons pas nous empêcher d'être outrés de voir à quel point ils sont extérieurs face à ce qu'ils font à ces personnes innocentes.
Violette Baudoyer s'est réfugiée à Paris pour fuir sa famille. Si en apparence elle semble être une jeune fille normale, elle cache en fait quelque chose : elle peut voir le passé et l'avenir des gens dans de l'eau. Très vite repérée par une femme, elle devient madame Euryale, et très vite, est la coqueluche du Tout-Paris. Mais Violette se sent prisonnière de l'emprise de Madame Bouteloup, celle qui lui a tout appris, mais aussi, qui récupère son salaire lors de ses consultations...
En parallèle, nous avons Florimond Valence, un jeune journaliste qui déambule toutes les nuits dans Paris, pour trouver le sujet qu'il engagera dans le journal chaque jour. Le soir où il tombe sur le meurtre affreux d'une femme atrocement mutilée, il décide d'enquêter. Il ne se doute pas un seul instant que cette enquête va changer le cours de sa vie. Si, en apparence, Violette et Florimond n'ont aucun point commun, le destin est bien décidé à les rapprocher.
Comme vous l'avez deviné, nous avons donc deux points de vue. Deux personnes bien différentes, dans une société qui a du mal à accepter la femme comme humaine et capable d'autant, voire plus, que les hommes. Violette est ce que l'on peut appeler une femme forte. Malgré le fait qu'elle soit sous la coupe de madame Bouteloup, il n'en est pas moins qu'elle a son caractère, ses propres idéaux, et qu'elle cherche à devenir indépendante. À cette époque où les femmes ne sont pas jugées à la hauteur de ce qu'elles peuvent apporter, Violette ne se sent pas à sa place. Malgré cela, nous suivons une femme qui en veut, mais surtout, qui cherche à rester discrète car elle ne veut pas être retrouvée par sa famille.
De ce fait, ce boulot, ces consultations sous le nom de madame Euryale est autant une aubaine qu'une tâche difficile. Mais son chemin va vite croiser celui de Florimond, un jeune homme bien différent de ceux qu'elle peut croiser chaque jour... Florimond est un peu l'homme bizarre de sa génération. Il est un peu à part, très bohème, mais surtout, il essaye d'être indépendant à sa manière. Membre d'une grande famille d'artistes, il a fini par quitter cet univers pour le journal, un lieu où il peut se faire passer pour quelqu'un d'autre, le temps de quelques articles sur la vie nocturne de Paris.
Concernant l'intrigue, je dois avouer que j'ai trouvé qu'elle mettait du temps à se mettre en place. Pas que ce soit trop gênant, étant donné que l'auteure prend le temps de mettre son univers en place, de s'attacher et d'apprendre à connaître les personnages. Mais il est vrai que j'aurais sans doute aimé que l'intrigue principale soit plus longue, plus mise en avant. Néanmoins, l'avantage à prendre ainsi son temps, c'est que les personnages deviennent plus vivants à nos yeux, plus vrais, plus sincères et plus touchants. Pour le coup, je n'ai pas réussi à avoir de préférence pour l'un ou l'autre, parce que l'auteure a réussi à bien doser, pour que chacun d'eux ait sa place, qui qu'il soit ; Violette pour sa sensibilité de femme et l'envie d'indépendance et Florimond pour son côté bohème et un peu naïf.
J'aimerai vous parler de l'intrigue un peu plus profondément, mais ce serait dommage de vous gâcher la découverte. Même si cette découverte n'est pas des plus joyeuses, je vous l'accorde ! Tout ce que je peux vous en dire, c'est que vous allez, à des moments, avoir des hauts-le-cœur, car l'auteure ne laisse rien au hasard et n'hésite pas à aller dans des détails macabres. Mais le point fort de ce roman, ce qui est plutôt rare, c'est que dès le début, nous savons qui sont les auteurs de ces massacres. Même si c'est assez flou concernant les raisons, nous ne pouvons pas nous empêcher d'être outrés de voir à quel point ils sont extérieurs face à ce qu'ils font à ces personnes innocentes.
En résumé, c'était une bonne découverte, pour ma part. Ce voyage dans le temps, à l'époque où les femmes ont du mal à trouver leur place était vraiment bien. Violette est une jeune femme en mal d'indépendance, même si elle aime beaucoup celle qui l'a recueillie. Son envie de vivre sa propre vie gonfle de plus en plus, et sa rencontre avec Florimond ne va pas tarir cette envie. Leur destin était de se rencontrer, même s'ils n'avaient rien en commun. L'intrigue, quant à elle, est bien menée, macabre, avec des détails qui donnent forcément des hauts-le-cœur et surtout, l'identité connue des tueurs dès le début du roman. En somme, c'est une lecture que je conseille à tous ceux qui s'intéressent à notre histoire, mais du point de vue d'une femme qui souhaite que la condition féminine évolue.
Violette Baudoyer, alias Madame Euryale, est une voyante réputée du Paris du XIXe siècle. Dans les salons des beaux quartiers, elle voit dans l’eau la vie passée et les destins de tous ceux qui la consultent. Sous la coupe de madame Bouteloup et d’Ernest, qui ne la quitte jamais d’une semelle, Violette rêve à son indépendance. Elle voudrait tant vivre enfin libre, échapper à son père qui la recherche pour la marier à un hideux individu, et filer le parfait amour avec son amant Florimond, journaliste téméraire toujours à l’affût des nouvelles fraîches.
Alors que Florimond enquête sur la mystérieuse disparition d’un sénateur, il rencontre une autre voyante – une rivale ? – qui a le don de converser avec les anges… Les dangers s’amoncèlent pour Violette… |
Scrineo - 414 pages - Béatrice Bottet
Lorsque j'ai vu que l'auteure avait écrit un tome 2 à la dame en rouge, j'étais hyper contente, car j'avais adoré le premier tome, que je croyais être un tome unique. De ce fait, celui-ci n'est pas resté longtemps dans ma PAL et je ne regrette absolument pas ma lecture ! Je l'ai même trouvé meilleur que le premier.
Violette Baudoyer, alias Madame Euryale ou encore la Dame en Rouge, est une voyante réputée du Paris du XIXeme siècle. Même si elle adore son travail, elle souhait également s'émanciper, ne plus être sous la "coupe" de madame Bouteloup et Ernest, échapper à son père qui veut la marier avec un vieil inconnu et vivre son amour au grand jour avec Florimond, un journaliste. Mais qui a dit que le Destin était magnanime et acceptait tout ce qu'on voulait ?
Je savais que j'allais aimer ce second tome, qui était forcément dans la même veine que le premier, mais encore plus que le premier, je ne savais pas trop encore. Et pourtant, c'est bien ce qu'il s'est passé : j'ai adoré du début à la fin. L' intrigue, les personnages, la plume de l'auteure ont été un cocktail parfait pour passer un très bon moment de lecture. Et il faut le dire, l'auteure ne laisse pas ses personnages souffler, ce qui pousse le lecteur à vouloir continuer le livre jusqu'au bout. Jusqu'au réponses.
Autant, certains personnages sont attachants, autant d'autres détestables à souhait. Pas agaçants, mais réellement détestables. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai grommeler, grogner, hausser les sourcils et soupirer devant la méchanceté et la perversité de certains. Mais c'est ça aussi qui les rend si réalistes : l'auteure n'a pas dévié de son idée de base de les rendre si insupportables que des claques se perdaient. Et Violette en était la première victime. Entre son père qui montre de plus en plus son visage affreux et hideux et la nouvelle voyante qui est insupportable, Violette n'en a pas fini de se faire des cheveux blancs.
Quant à l'intrigue, elle n'est plus policière comme dans le premier tome, mais plutôt axée sur la famille, les amis et les avantages et inconvénients. L'auteure a bien su mener son histoire jusqu'au bout, nous offrant ainsi toutes les réponses à nos questions. Je vous avoue qu'arrivée à la fin, j'avais un peu peur que tout soit trop rapide, mais Béatrice Bottet a réussi à nous offrir un final à la hauteur de mes attentes.
Violette Baudoyer, alias Madame Euryale ou encore la Dame en Rouge, est une voyante réputée du Paris du XIXeme siècle. Même si elle adore son travail, elle souhait également s'émanciper, ne plus être sous la "coupe" de madame Bouteloup et Ernest, échapper à son père qui veut la marier avec un vieil inconnu et vivre son amour au grand jour avec Florimond, un journaliste. Mais qui a dit que le Destin était magnanime et acceptait tout ce qu'on voulait ?
Je savais que j'allais aimer ce second tome, qui était forcément dans la même veine que le premier, mais encore plus que le premier, je ne savais pas trop encore. Et pourtant, c'est bien ce qu'il s'est passé : j'ai adoré du début à la fin. L' intrigue, les personnages, la plume de l'auteure ont été un cocktail parfait pour passer un très bon moment de lecture. Et il faut le dire, l'auteure ne laisse pas ses personnages souffler, ce qui pousse le lecteur à vouloir continuer le livre jusqu'au bout. Jusqu'au réponses.
Autant, certains personnages sont attachants, autant d'autres détestables à souhait. Pas agaçants, mais réellement détestables. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai grommeler, grogner, hausser les sourcils et soupirer devant la méchanceté et la perversité de certains. Mais c'est ça aussi qui les rend si réalistes : l'auteure n'a pas dévié de son idée de base de les rendre si insupportables que des claques se perdaient. Et Violette en était la première victime. Entre son père qui montre de plus en plus son visage affreux et hideux et la nouvelle voyante qui est insupportable, Violette n'en a pas fini de se faire des cheveux blancs.
Quant à l'intrigue, elle n'est plus policière comme dans le premier tome, mais plutôt axée sur la famille, les amis et les avantages et inconvénients. L'auteure a bien su mener son histoire jusqu'au bout, nous offrant ainsi toutes les réponses à nos questions. Je vous avoue qu'arrivée à la fin, j'avais un peu peur que tout soit trop rapide, mais Béatrice Bottet a réussi à nous offrir un final à la hauteur de mes attentes.
En résumé, un second et dernier tome qui clôt bien ce diptyque vraiment intéressant, dans un Paris du XIXe siècle où les apparences sont à la fois importantes et trompeuses. Elle a su créer des personnages à la fois attachants et agaçants. On apprend à les aimer et les détester à la fois. Je vous conseille vraiment de vous pencher sur cette courte série historique, je suis sûre que vous passerez un bon moment !