1827. Six Indiens osages venus de leur Missouri natal débarquent au Havre avec armes, plumes et bagages. Ils veulent voir comment vivent ceux qu’ils nomment les « Yeux-Pâles ». L’accueil est délirant : on s’arrache les « sauvages » – quatre guerriers et deux femmes. Les voilà à Rouen, et à Paris où le roi Charles X les reçoit. Ils sont exhibés dans les théâtres, des artistes font leur portrait, les gazettes ne parlent que d’eux. Puis la France se lasse de ces visiteurs du Nouveau Monde. Abandonnés, les malheureux vont alors errer durant des mois dans une Europe dont le développement fébrile les déroute. Jusqu’à Montauban, où ils trouveront un soutien inespéré. Pourront-ils jamais revoir la terre de leurs ancêtres ? Comme celle de la Vénus Hottentote quelques années avant eux, l’histoire bouleversante de ces Indiens fait partie de ces récits qui marquent à jamais.
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michel lafon - 359 pages - philippe brassart
Honnêtement, je ne sais même pas comment commencer cette chronique. J'ai aimé l'histoire, la plume et suivre ces six indiens ignorants de ce qui se passe ailleurs que chez eux, mais j'ai détesté ces français qui les prenaient pour des objets, des bêtes de foire. J'ai même eu honte d'être française et j'ai ressenti une grosse colère en lisant certains passages. Je pense que c'était l'effet recherché, et avec moi, ça a très bien marché ! Je ressors de cette lecture triste, grandie, en colère et... je ne sais même plus. Je suis troublée par cette lecture, qui n'est pas forcément mon genre, mais comme ma mère est une fan inconditionnelle des indiens, je ne pouvais pas passer à côté !
1827. Six indiens Osages venus de leurs terres débarquent au Havre afin de rencontrer les « Yeux-Pâles » et de voir comment ils vivent. Ils ne s'attendaient certainement pas à l'accueil qui leur est fait ; les français s'arrachent ces six indiens (deux femmes et quatre hommes), les exhibant dans des théâtres, dans des soirées, lors de spectacles. Ils deviennent des bêtes de foire, des objets que tout le monde veut approcher. Même leur traducteur, qui les suit partout, profite de leur notoriété pour se faire connaître et devenir riche. À travers des paroles toutes plus fausses les unes que les autres, il les fera voyager et espérer quelque chose qu'ils ne verront jamais, ou bien bien plus tard qu'ils ne le pensent.
Même si ce roman est tiré d'une histoire vraie, l'auteur a réussi à inclure une sorte récit qui fait penser que tout ceci est faux, que c'est de l'imagination, que ces indiens ne souffrent pas de leur condition et que tout se finira bien. Du moins, c'est ce que moi j'ai espéré durant toute ma lecture. Je me suis beaucoup attachée à eux avec leur innocence, leur droiture et leur gentillesse à toute épreuve. Leur naïveté est certes leur plus gros défaut, mais c'est ce qui les rend très attachants. On a tellement envie d'aller dans cette époque, de les soutenir, de les sauver de leur « emprisonnement », car il faut dire ce qui est : ils sont prisonniers de ces français qui ne les aident pas et les enfoncent peu à peu. Ils sont vils, méchants et sans état d'âme. Autant, avant je ne m'intéressais pas plus que cela à ce peuple, autant là, ça m'a touchée à un point que je ne m'imaginais pas. Et ça m'a aussi beaucoup énervée et rendue honteuse.
Même si cette histoire s'est passée il y a plusieurs siècles, elle n'empêche pas de prendre aux tripes et de rendre « accro ». Le terme est plutôt mal choisi, mais ce que je veux dire par là, c'est que le côté addictif s'explique par le fait que l'on veut savoir s'ils vont s'en sortir et quel dommage psychologique va en ressortir. Car évidemment ils n'en sortiront pas indemnes, on le sait, mais on a ce petit espoir qu'ils se remettront. Heureusement que parmi ces gens horribles, certains ont fait preuve de bonté envers eux, malgré le barrage de la langue, ce qui allège un peu les esprits et la lecture.
1827. Six indiens Osages venus de leurs terres débarquent au Havre afin de rencontrer les « Yeux-Pâles » et de voir comment ils vivent. Ils ne s'attendaient certainement pas à l'accueil qui leur est fait ; les français s'arrachent ces six indiens (deux femmes et quatre hommes), les exhibant dans des théâtres, dans des soirées, lors de spectacles. Ils deviennent des bêtes de foire, des objets que tout le monde veut approcher. Même leur traducteur, qui les suit partout, profite de leur notoriété pour se faire connaître et devenir riche. À travers des paroles toutes plus fausses les unes que les autres, il les fera voyager et espérer quelque chose qu'ils ne verront jamais, ou bien bien plus tard qu'ils ne le pensent.
Même si ce roman est tiré d'une histoire vraie, l'auteur a réussi à inclure une sorte récit qui fait penser que tout ceci est faux, que c'est de l'imagination, que ces indiens ne souffrent pas de leur condition et que tout se finira bien. Du moins, c'est ce que moi j'ai espéré durant toute ma lecture. Je me suis beaucoup attachée à eux avec leur innocence, leur droiture et leur gentillesse à toute épreuve. Leur naïveté est certes leur plus gros défaut, mais c'est ce qui les rend très attachants. On a tellement envie d'aller dans cette époque, de les soutenir, de les sauver de leur « emprisonnement », car il faut dire ce qui est : ils sont prisonniers de ces français qui ne les aident pas et les enfoncent peu à peu. Ils sont vils, méchants et sans état d'âme. Autant, avant je ne m'intéressais pas plus que cela à ce peuple, autant là, ça m'a touchée à un point que je ne m'imaginais pas. Et ça m'a aussi beaucoup énervée et rendue honteuse.
Même si cette histoire s'est passée il y a plusieurs siècles, elle n'empêche pas de prendre aux tripes et de rendre « accro ». Le terme est plutôt mal choisi, mais ce que je veux dire par là, c'est que le côté addictif s'explique par le fait que l'on veut savoir s'ils vont s'en sortir et quel dommage psychologique va en ressortir. Car évidemment ils n'en sortiront pas indemnes, on le sait, mais on a ce petit espoir qu'ils se remettront. Heureusement que parmi ces gens horribles, certains ont fait preuve de bonté envers eux, malgré le barrage de la langue, ce qui allège un peu les esprits et la lecture.
En résumé, une lecture qui m'a fait passer par tellement de sentiments, que je suis encore énervée, après l'avoir fini. La méchanceté et la félonie de certains m'ont écœurée. Ces six indiens sont hyper touchants, leur naïveté et leur innocence m'ont touchée plus que je ne le pensais. Je ne ressors pas indemne de cette lecture, car je suis outrée de certains comportements et de ces français qui trouvent une nouvelle activité avec ces indiens qui venaient juste en paix et pour échanger. Une lecture que je conseille vraiment à tous, qui fait réfléchir sur nos actes et pensées. Une histoire vraie qui remue beaucoup et qui m'a presque donné la larme à l’œil à certains moments.
* Je remercie Camille et Michel Lafon pour leur confiance ! *
* Je remercie Camille et Michel Lafon pour leur confiance ! *