"Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés. Soixante-trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressons la parole qu'en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six : Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline. Quand le maire annonce qu'il va raser l'impasse - nos maisons, nos mémoires, nos vies -, nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis : nous n'avons plus rien à perdre, et c'est plus excitant qu'une sieste devant Motus". A travers le récit de leur combat et une plongée dans ses souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d'amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.
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Fayard - 349 pages - Virginie Grimaldi
Un nouveau livre de Virginie Grimaldi ? Je ne suis plus là pour personne tant que je ne l'ai pas lu. Ce qui est chose faite, je n'ai pas su résister à l'attente. Et j'ai fini en larmes mais heureuse, comme à chaque fois. Cette auteure a le don de nous faire passer du rire aux larmes en quelques lignes. Et encore un coup de cœur !
L'impasse des colibris, ou plutôt, le quartier qui a vu vivre des couples, naître des enfants, découvrir des choses et enregistrer des instants précieux. C'est ici que vivent Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et Marceline. Ils ne sont plus que six, mais y sont depuis maintenant soixante-trois ans. Alors, quand le maire leur annonce que cet endroit va être détruit pour y construire une école, ils se révoltent et montrent les crocs.
Je ne vous cache pas qu'au début, j'ai eu un peu de mal avec le caractère de Marceline. Très froide, très sarcastique et parfois méchante. Mais parce que forcément, il y a un mais... Elle en devient terriblement attachante et drôle. Pourquoi ? Parce que nous revenons dans le passé, lors de leur rencontre à tous, de leurs déboires, de leurs rires, de leurs amitiés, de leurs amours.
Et c'est ce qui fait indubitablement la force de ce roman : les retours en arrière. Sans eux, je pense que les lecteurs seraient restés en retrait, extérieurs au récit. Tandis que là, nous avons l'impression de faire partie de cette bande de joyeux lurons, de vivre avec eux H24, de pleurer, de rire, de s'énerver avec eux. Et c'était tellement beau, tellement vrai, que c'en est bouleversant. Marceline and Co, c'est une bande d'amis intemporelle. Le genre d'amitié qui peut évidemment avoir des coups durs, mais qui se relève et vit.
Voilà, c'est le mot le plus important de ce roman : vivre. Aimer, aussi. Défendre ses proches, ses convictions et ses rêves, et ses envies. C'est un roman profond, vrai, sincère et beau. Alors, même si la fin était quelque peu prévisible, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, parce que j'avais appris à vivre avec cette bande de joyeux lurons, j'avais appris à les aimer et devoir les quitter a été assez douloureux. Ces retours dans le passé font qu'on devient amis avec eux, qu'on vit avec eux, comme si on était dans cette impasse des Capucins. Alors nous les enlever c'est aussi nous enlever une partie de notre cœur.
L'impasse des colibris, ou plutôt, le quartier qui a vu vivre des couples, naître des enfants, découvrir des choses et enregistrer des instants précieux. C'est ici que vivent Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et Marceline. Ils ne sont plus que six, mais y sont depuis maintenant soixante-trois ans. Alors, quand le maire leur annonce que cet endroit va être détruit pour y construire une école, ils se révoltent et montrent les crocs.
Je ne vous cache pas qu'au début, j'ai eu un peu de mal avec le caractère de Marceline. Très froide, très sarcastique et parfois méchante. Mais parce que forcément, il y a un mais... Elle en devient terriblement attachante et drôle. Pourquoi ? Parce que nous revenons dans le passé, lors de leur rencontre à tous, de leurs déboires, de leurs rires, de leurs amitiés, de leurs amours.
Et c'est ce qui fait indubitablement la force de ce roman : les retours en arrière. Sans eux, je pense que les lecteurs seraient restés en retrait, extérieurs au récit. Tandis que là, nous avons l'impression de faire partie de cette bande de joyeux lurons, de vivre avec eux H24, de pleurer, de rire, de s'énerver avec eux. Et c'était tellement beau, tellement vrai, que c'en est bouleversant. Marceline and Co, c'est une bande d'amis intemporelle. Le genre d'amitié qui peut évidemment avoir des coups durs, mais qui se relève et vit.
Voilà, c'est le mot le plus important de ce roman : vivre. Aimer, aussi. Défendre ses proches, ses convictions et ses rêves, et ses envies. C'est un roman profond, vrai, sincère et beau. Alors, même si la fin était quelque peu prévisible, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, parce que j'avais appris à vivre avec cette bande de joyeux lurons, j'avais appris à les aimer et devoir les quitter a été assez douloureux. Ces retours dans le passé font qu'on devient amis avec eux, qu'on vit avec eux, comme si on était dans cette impasse des Capucins. Alors nous les enlever c'est aussi nous enlever une partie de notre cœur.
En résumé, c'est encore un merveilleux coup de cœur. Cette rencontre avec ce groupe d'amis qui dure depuis des décennies est merveilleuse, douce et belle. Triste, aussi, en un sens. Voir leur vie être détruite comme ça est douloureux. Ce livre ne laissera pas un lecteur indifférent, je pense. L'auteure a réussi, une nouvelle fois, le pari d'émouvoir et de rendre ses personnages vivants et réels. Je suis triste d'avoir tourné la dernière page, parce que j'ai cette impression de les abandonner... LISEZ-LE !