« Au moment du meurtre, tous les journaux en avaient
parlé pendant des mois. Des dizaines d’articles avaient analysé l’affaire sous tous les angles. Les événements de ce jour terrible à Berwick Waters. Le contexte. Les familles des enfants. Les rapports scolaires. Les réactions des habitants. Les lois concernant les enfants meurtriers. Alice Tully n’avait rien lu à l’époque. Elle était trop jeune. Cependant, depuis six mois, elle ne laissait passer aucun article, et la question sous-jacente restait la même : comment une petite fille de dix ans pouvait-elle tuer un autre enfant ? » 4.5/5 |
Milan - 367 pages - Anne Cassidy
Je vous avoue que pour ce livre, c’est son résumé qui m’a directement intriguée. Une petite fille de dix ans qui tue sa meilleure amie, autant dire que c’est assez inhabituel et que ça fait se poser pas mal de questions. Si je pensais apprécier ce roman, je ne pensais clairement pas aimer autant ! Je me suis surprise à tourner frénétiquement les pages, voulant tout savoir et surtout comprendre.
Alice Tully, est, en apparence, comme les autres jeunes. Elle a un petit job, un petit copain et fait sa vie d’adolescente. Mais la particularité, c’est qu’elle s’intéresse de près à un fait divers qui s’est produit sept ans plus tôt. Elle garde avec elle tous les articles de journaux concernant cette Jennifer Jones, qui aurait tué sa meilleure amie, lors de ses dix ans. La question qui se pose est : comment une petite fille peut arriver à un tel acte ?
Bon, il est vrai que même si j’avais deviné une grosse partie de l’intrigue, il n’en est pas moins que j’ai été prise dans cette lecture dès le départ. Nous avons cette ambiance glauque et gênante tout le long, qui nous tient en haleine. C’est assez malsain, d’ailleurs, parce que nous voulons connaître cette Jennifer Jones, comprendre ce qui a bien pu lui passer par la tête. Mais en même temps, notre curiosité prend vite le pas sur la raison.
Mais je dois dire que la particularité de ce roman, c’est que nous avons qautre parties différentes. Nous suivons alternativement Alice, Jennifer et une autre jeune fille. Et je vous avoue que chaque partie s’équivalent. Il n’y en a pas une que j’ai préférée par rapport à l’autre, tout simplement parce que l’auteure parvient à leur donner à chacune une identité, ce petit grain de sable qui fait qu’on en veut toujours plus. On peut le dire : l’auteure maîtrise très bien le suspense et l’angoisse. Elle a les mots qu’il faut, et surtout, elle ne traîne pas dans des descriptions qui ne serviraient qu’à combler. Elle va au bout des choses, et plutôt cash.
Et contrairement à ce que je pensais, j’ai eu beaucoup de pitié pour Jennifer. Il est vrai que de voir qu’une petite fille a tué son amie est horrible, inimaginable, mais en réalité, nous ne sommes pas dans la tête et la vie de cet enfant. Or, ici, nous le sommes. Nous savons dès le départ que cette petite n’a pas une vie facile, avec sa mère qui s’intéresse plus à sa carrière qu’à sa fille, le fait aussi qu’elle soit assez exclue des élèves de sa classe. Autant dire qu’elle n’a pas la vie d’une petite fille épanouie. Et ça joue forcément un jour ou l’autre sur ce qu’elle va faire d’atroce. Mais il est vrai que tout le long du récit, j’avais envie de la prendre dans mes bras et de tout faire pour que sa situation s’arrange. Même si je savais que ce n’était qu’un roman et que son futur était écrit, j’avais ce petit espoir que tout s’arrange. Et c’est aussi ça la force de ce roman : l’espoir que peut avoir le lecteur, malgré l’acte atroce qui va suivre.
Alice aussi, est touchante. Parce que comme nous, elle veut comprendre ce qui s’est réellement passé. Pourquoi tout ça est arrivé. Car forcément, il y a une explication censée, non ? Et elle, avec son regard d’adulte, ou du moins, de jeune adulte, elle voit les choses plus en profondeur, plus construites. Et c’est aussi ça que j’ai apprécié : d’avoir le point de vue d’une adolescente, qui essaye de comprendre, bien qu’elle soit censée vivre sa vie.
Alice Tully, est, en apparence, comme les autres jeunes. Elle a un petit job, un petit copain et fait sa vie d’adolescente. Mais la particularité, c’est qu’elle s’intéresse de près à un fait divers qui s’est produit sept ans plus tôt. Elle garde avec elle tous les articles de journaux concernant cette Jennifer Jones, qui aurait tué sa meilleure amie, lors de ses dix ans. La question qui se pose est : comment une petite fille peut arriver à un tel acte ?
Bon, il est vrai que même si j’avais deviné une grosse partie de l’intrigue, il n’en est pas moins que j’ai été prise dans cette lecture dès le départ. Nous avons cette ambiance glauque et gênante tout le long, qui nous tient en haleine. C’est assez malsain, d’ailleurs, parce que nous voulons connaître cette Jennifer Jones, comprendre ce qui a bien pu lui passer par la tête. Mais en même temps, notre curiosité prend vite le pas sur la raison.
Mais je dois dire que la particularité de ce roman, c’est que nous avons qautre parties différentes. Nous suivons alternativement Alice, Jennifer et une autre jeune fille. Et je vous avoue que chaque partie s’équivalent. Il n’y en a pas une que j’ai préférée par rapport à l’autre, tout simplement parce que l’auteure parvient à leur donner à chacune une identité, ce petit grain de sable qui fait qu’on en veut toujours plus. On peut le dire : l’auteure maîtrise très bien le suspense et l’angoisse. Elle a les mots qu’il faut, et surtout, elle ne traîne pas dans des descriptions qui ne serviraient qu’à combler. Elle va au bout des choses, et plutôt cash.
Et contrairement à ce que je pensais, j’ai eu beaucoup de pitié pour Jennifer. Il est vrai que de voir qu’une petite fille a tué son amie est horrible, inimaginable, mais en réalité, nous ne sommes pas dans la tête et la vie de cet enfant. Or, ici, nous le sommes. Nous savons dès le départ que cette petite n’a pas une vie facile, avec sa mère qui s’intéresse plus à sa carrière qu’à sa fille, le fait aussi qu’elle soit assez exclue des élèves de sa classe. Autant dire qu’elle n’a pas la vie d’une petite fille épanouie. Et ça joue forcément un jour ou l’autre sur ce qu’elle va faire d’atroce. Mais il est vrai que tout le long du récit, j’avais envie de la prendre dans mes bras et de tout faire pour que sa situation s’arrange. Même si je savais que ce n’était qu’un roman et que son futur était écrit, j’avais ce petit espoir que tout s’arrange. Et c’est aussi ça la force de ce roman : l’espoir que peut avoir le lecteur, malgré l’acte atroce qui va suivre.
Alice aussi, est touchante. Parce que comme nous, elle veut comprendre ce qui s’est réellement passé. Pourquoi tout ça est arrivé. Car forcément, il y a une explication censée, non ? Et elle, avec son regard d’adulte, ou du moins, de jeune adulte, elle voit les choses plus en profondeur, plus construites. Et c’est aussi ça que j’ai apprécié : d’avoir le point de vue d’une adolescente, qui essaye de comprendre, bien qu’elle soit censée vivre sa vie.
En résumé, voilà un roman qui dérange, mais qui est tout autant addictif. Le lecteur veut comprendre comment une petite fille peut en arriver à de telles extrémités. Et pour cela, nous entrons dans sa tête, dans sa vie, et nous voyons rapidement qu’elle n’a pas la vie rêvée de toute petite fille. On se prend vite d’affection pour elle, bien qu’elle ait commis un crime atroce, et qu’elle en est consciente. L’alternance de points de vue est aussi un point fort du récit que je vous laisserai découvrir par vous-mêmes…
* Je remercie Elodie et Page Turners pour leur confiance ! *
* Je remercie Elodie et Page Turners pour leur confiance ! *