Mon père est à l’asile. Ma mère a pris des vacances à durée indéterminée. Si on apprend qu’elle nous a laissées seules, Wren et moi, on va nous séparer.
Après le lycée, il reste le frigo à remplir, les factures à payer, la maison qui tombe en ruines, nos voisins à gérer… Heureusement, deux personnes connaissent notre secret : ma meilleure amie Eden, et Digby, son frère jumeau merveilleusement parfait – et parfaitement casé. Certains jours, j’ai l’impression que je ne vais pas y arriver. Alors quand, en rentrant du boulot, je trouve le frigo qui déborde ou des muffins encore fumants au pied de l’escalier, je ne peux m’empêcher de me demander : est-ce qu’on cherche à nous empoisonner ? Ou bien, même au cœur des ténèbres, est-ce que l’espoir ne pourrait pas briller ? |
HACHETTE - 312 PAGES - Estelle Laure
Je lis trop peu de romans contemporains, et surtout avec des thèmes aussi difficiles, ici : l'abandon de la mère, en laissant ses deux filles survivre sans elles. Je savais qu'en le commençant, j'allais forcément être touchée. Et ça a bien été le cas. J'ai adoré ma lecture, mais en même temps, j'ai eu énormément de peine pour Lucille et sa petite sœur, Wren.
Un terrible constat vient de tomber sur la tête de Lucille : leur mère, à elle et Wren, vient de les abandonner. Elle leur avait promis de rentrer quand elle irait mieux, mais voilà des jours qu'elles n'ont aucune nouvelle, et pour Lucille, sa mère est partie pour ne jamais revenir. C'est à présent à elle de garder la tête hors de l'eau, de survivre et de ne pas oublier l'éducation de sa petite sœur. Les factures s'entassent, le frigo se retrouve vite vide et comme elle a trop honte de ce qu'elle vit, elle n'en parle à personne. Seuls sa meilleure amie, Eden, et son frère, Digby, sont au courant de sa situation. Ils vont tenter de l'aider, mais toujours dans l'ombre, car Lucille ne veut pas que cela s'ébruite, de peur qu'on lui retire sa petite sœur.
Dès le premier chapitre, on s'attache à Lucille, et on voit en elle une battante, malgré ce qui lui tombe sur le coin du nez. Bien évidemment, elle aura des moments de doute, bien évidemment qu'elle sera triste et énervée, mais elle essaye toujours de garder le dessus sur ses sentiments pour ne pas blesser sa petite sœur, qui, bien qu'elle soit jeune, comprend rapidement la situation. D'ailleurs, Wren est parfois trop adulte pour son âge, on le constate très rapidement, tout simplement par ses gestes et ses paroles. Quant à Lucille, elle se retrouve vite dépassée par les factures, le frigo vide et elle se rend compte qu'elle va devoir trouver un job rapidement pour subvenir à leurs besoins. Mais un soir qu'elle rentre chez elles, elle découvre que quelqu'un est passé en catimini : les tiroirs et le frigo sont pleins de nourriture ou encore des muffins au pied de l'escalier. Est-ce quelqu'un qui leur veut du mal, ou est-ce que parmi cette pénombre qui tisse peu à peu sa toile, il reste une part de lumière ?
J'ai trouvé que le sujet de l'abandon était très bien traité. On est évidemment touchés par ce qu'elles vivent, c'est indéniable, mais l'auteure décrit juste ce qu'il faut. Elle ne rentre pas dans l'absurde et dans des descriptions horribles, pour nous mettre les larmes aux yeux. Et puis il y a aussi cette amitié fusionnelle avec Eden, sa meilleure amie. C'est un pilier pour elle, toujours là pour lui remonter le moral, ou encore la remettre sur le droit chemin. Car évidemment, Lucille se perd de temps en temps, elle baisse les bras une ou deux fois, mais Eden est toujours là pour lui donner un coup de pied aux fesses. Mais leur amitié n'est bien sûr pas à l'abri des coups du sort et de la vie en général. Néanmoins, l'auteure a très bien amené cette relation belle et distante à la fois.
Elle pourra aussi compter sur Digby, le frère d'Eden, dont elle est secrètement amoureuse. Il sera un vrai ami, même s'il reste plus en retrait que sa sœur. Ce qui ne l'empêchera pas de l'aider quand il le pourra et la soutenir dans ses moments de faiblesse. En réalité, j'ai beaucoup aimé ce trio, qui nous fait malgré tout passer de bons moments ! On sent cette amitié si forte, et qui peut se relever de catastrophes et de douleurs.
La seconde partie du roman m'a particulièrement touchée, car l'auteure appuie vraiment là où ça fait mal. Elle n'hésite pas à pointer du doigt les douleurs, les égarements et les éloignements. En plus de cela, Lucille pense à son père qui est interné, et les souvenirs refluent en elle, ce qui ne l'aide pas forcément à aller mieux. L'amitié et l'amour sont vraiment les deux sujets que l'auteure a traité avec justesse et beaucoup de douceur et de tristesse à la fois.
Un terrible constat vient de tomber sur la tête de Lucille : leur mère, à elle et Wren, vient de les abandonner. Elle leur avait promis de rentrer quand elle irait mieux, mais voilà des jours qu'elles n'ont aucune nouvelle, et pour Lucille, sa mère est partie pour ne jamais revenir. C'est à présent à elle de garder la tête hors de l'eau, de survivre et de ne pas oublier l'éducation de sa petite sœur. Les factures s'entassent, le frigo se retrouve vite vide et comme elle a trop honte de ce qu'elle vit, elle n'en parle à personne. Seuls sa meilleure amie, Eden, et son frère, Digby, sont au courant de sa situation. Ils vont tenter de l'aider, mais toujours dans l'ombre, car Lucille ne veut pas que cela s'ébruite, de peur qu'on lui retire sa petite sœur.
Dès le premier chapitre, on s'attache à Lucille, et on voit en elle une battante, malgré ce qui lui tombe sur le coin du nez. Bien évidemment, elle aura des moments de doute, bien évidemment qu'elle sera triste et énervée, mais elle essaye toujours de garder le dessus sur ses sentiments pour ne pas blesser sa petite sœur, qui, bien qu'elle soit jeune, comprend rapidement la situation. D'ailleurs, Wren est parfois trop adulte pour son âge, on le constate très rapidement, tout simplement par ses gestes et ses paroles. Quant à Lucille, elle se retrouve vite dépassée par les factures, le frigo vide et elle se rend compte qu'elle va devoir trouver un job rapidement pour subvenir à leurs besoins. Mais un soir qu'elle rentre chez elles, elle découvre que quelqu'un est passé en catimini : les tiroirs et le frigo sont pleins de nourriture ou encore des muffins au pied de l'escalier. Est-ce quelqu'un qui leur veut du mal, ou est-ce que parmi cette pénombre qui tisse peu à peu sa toile, il reste une part de lumière ?
J'ai trouvé que le sujet de l'abandon était très bien traité. On est évidemment touchés par ce qu'elles vivent, c'est indéniable, mais l'auteure décrit juste ce qu'il faut. Elle ne rentre pas dans l'absurde et dans des descriptions horribles, pour nous mettre les larmes aux yeux. Et puis il y a aussi cette amitié fusionnelle avec Eden, sa meilleure amie. C'est un pilier pour elle, toujours là pour lui remonter le moral, ou encore la remettre sur le droit chemin. Car évidemment, Lucille se perd de temps en temps, elle baisse les bras une ou deux fois, mais Eden est toujours là pour lui donner un coup de pied aux fesses. Mais leur amitié n'est bien sûr pas à l'abri des coups du sort et de la vie en général. Néanmoins, l'auteure a très bien amené cette relation belle et distante à la fois.
Elle pourra aussi compter sur Digby, le frère d'Eden, dont elle est secrètement amoureuse. Il sera un vrai ami, même s'il reste plus en retrait que sa sœur. Ce qui ne l'empêchera pas de l'aider quand il le pourra et la soutenir dans ses moments de faiblesse. En réalité, j'ai beaucoup aimé ce trio, qui nous fait malgré tout passer de bons moments ! On sent cette amitié si forte, et qui peut se relever de catastrophes et de douleurs.
La seconde partie du roman m'a particulièrement touchée, car l'auteure appuie vraiment là où ça fait mal. Elle n'hésite pas à pointer du doigt les douleurs, les égarements et les éloignements. En plus de cela, Lucille pense à son père qui est interné, et les souvenirs refluent en elle, ce qui ne l'aide pas forcément à aller mieux. L'amitié et l'amour sont vraiment les deux sujets que l'auteure a traité avec justesse et beaucoup de douceur et de tristesse à la fois.
En résumé, c'est un roman qui m'a beaucoup touchée par son thème de l'abandon. Il est vrai qu'on a du mal à imaginer une mère abandonner ses enfants. On dit que l'instinct maternel est toujours le plus fort, mais parfois, il est difficile d'oublier ses soucis et de sombrer peu à peu dans la mélancolie et la tristesse, de vouloir être seul pour mieux rebondir. Je conseille vraiment cette lecture à tous, qui, je le sais, pourra en toucher plus d'un.
* Je remercie Marie et Hachette pour leur confiance ! *
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