Ari, 15 ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en prison. Dante, lui, est un garçon expansif, qui apprend peu à peu à accepter son homosexualité naissante. Ils n'ont a priori rien en commun. Pourtant, ils nouent une profonde amitié, une de ces relations qui changent la vie à jamais.
C'est donc l'un avec l'autre, et l'un pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et découvrir les secrets de l'univers. |
pocket jeunesse - 359 pages - Benjamin Alire Saenz
J'avais découvert ce livre bien avant que la sortie en France ne soit annoncée. Les coups de cœur s'enchaînaient sur la blogo, et quand il y a autant de coups de cœur, je dois dire que je suis vite intriguée. Du coup, je n'ai pas hésité à le lire, pour voir ce que moi, j'en allais penser (bon, sous la menace d'une certaine personne, quand même :p lol). Du coup, j'ai démarré cette lecture très positive, et même si ce livre se lit à une vitesse phénoménale, le coup de cœur attendu n'est pas au rendez-vous. Malgré tout, cela reste une bonne découverte !
Ari est un jeune garçon, triste, énervé et solitaire. Son frère est en prison, et il a peu de souvenirs de lui, mais il veut savoir ce que ce dernier a fait. Cependant, il semble que ses parents et ses sœurs ne tiennent pas à parler de lui, qui devient très vite un sujet tabou dans la maison. En parallèle, Dante, lui, est tout le contraire. Il aime le contact avec les gens, est joyeux et assume peu à peu son homosexualité. Tout semble les opposer, mais pourtant, ils vont se rencontrer et ne plus se quitter.
Dans ce roman, la première surprise a été que l'on suit les pensées d'Ari. Étant deux personnages principaux, je pensais que les chapitres seraient alternés par l'un et par l'autre, mais finalement, l'idée choisie par l'auteur n'est pas non plus la mauvaise. Ainsi, ça nous permet de mieux accrocher (ou pas) avec Ari. C'est un adolescent très mal dans sa peau, qui ne sait pas véritablement qui il est. De ce fait, la colère et la tristesse rythment ses journées, et il n'arrive pas à s'en dépêtrer et passer au-dessus pour voir que des choses belles et meilleures peuvent l'attendre. Je n'ai pas vraiment accroché à Ari, bien que ce soit le narrateur, je l'ai trouvé trop taciturne, trop renfermé et il m'a mis plusieurs fois mal à l'aise dans ses propos et ses gestes. Je ne dirais pas que c'est à "cause" de lui que le coup de cœur n'est pas là, mais presque.
Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est la relation qu'il entretient avec sa mère. Elle est à la fois, belle, touchante, drôle, bancale, nerveuse. L'auteur a très bien su retranscrire les sentiments que peut avoir un adolescent à cet âge-là. Et sa mère est là constamment pour lui rappeler qui il est et comment il peut s'en sortir. Bien qu'il soit dans la période où il se cherche et où il aime provoquer gentiment sa mère, on sent à quel point l'amour entre eux dépasse toutes les limites.
Pour Dante, c'est tout le contraire, je dirais. C'est un peu le Ying (ou le Yang, à vous de voir) d'Aristote. Il est là pour l'apaiser, pour lui redonner la joie de vivre, pour lui montrer que de belles choses peuvent s'offrir à lui, s'il prend le temps de s'ouvrir. Sa relation avec ses parents est sans accroches et avec beaucoup d'humour et de patience. Ils s'aiment comme peu d'ados de cet âge aiment leurs parents, et c'est ça qui rend la chose belle.
L'amitié entre les deux est assez ambiguë pour eux, même si nous, lecteurs, on sent bien ce qu'il se passe et la finalité du roman. J'ai vraiment trouvé que l'auteur avait bien réussi à décrire une amitié entre gars, avec tout ce qu'elle comporte : les désillusions, les doutes, les questions, mais aussi le bonheur d'être ensemble. Et c'est ce qui se passe entre eux. Ils ne savent pas trop comment se comporter quand ils sont ensemble, et pourtant, on sent que tout cela est logique, limpide, qu'ils étaient faits pour se rencontrer.
Même si j'ai eu plus d'attaches pour Dante que pour Ari, j'ai aussi apprécié de les voir tous les deux, et même de suivre plus en profondeur le second. Je vais être honnête : la dernière partie du roman m'a presque fait pleurer. J'en avais les larmes aux yeux, tant les sentiments de Ari étaient puissants. Je ne vous dirais pas pourquoi, mais ceux qui l'ont lu doivent sûrement comprendre ce que je veux dire.
Ari est un jeune garçon, triste, énervé et solitaire. Son frère est en prison, et il a peu de souvenirs de lui, mais il veut savoir ce que ce dernier a fait. Cependant, il semble que ses parents et ses sœurs ne tiennent pas à parler de lui, qui devient très vite un sujet tabou dans la maison. En parallèle, Dante, lui, est tout le contraire. Il aime le contact avec les gens, est joyeux et assume peu à peu son homosexualité. Tout semble les opposer, mais pourtant, ils vont se rencontrer et ne plus se quitter.
Dans ce roman, la première surprise a été que l'on suit les pensées d'Ari. Étant deux personnages principaux, je pensais que les chapitres seraient alternés par l'un et par l'autre, mais finalement, l'idée choisie par l'auteur n'est pas non plus la mauvaise. Ainsi, ça nous permet de mieux accrocher (ou pas) avec Ari. C'est un adolescent très mal dans sa peau, qui ne sait pas véritablement qui il est. De ce fait, la colère et la tristesse rythment ses journées, et il n'arrive pas à s'en dépêtrer et passer au-dessus pour voir que des choses belles et meilleures peuvent l'attendre. Je n'ai pas vraiment accroché à Ari, bien que ce soit le narrateur, je l'ai trouvé trop taciturne, trop renfermé et il m'a mis plusieurs fois mal à l'aise dans ses propos et ses gestes. Je ne dirais pas que c'est à "cause" de lui que le coup de cœur n'est pas là, mais presque.
Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est la relation qu'il entretient avec sa mère. Elle est à la fois, belle, touchante, drôle, bancale, nerveuse. L'auteur a très bien su retranscrire les sentiments que peut avoir un adolescent à cet âge-là. Et sa mère est là constamment pour lui rappeler qui il est et comment il peut s'en sortir. Bien qu'il soit dans la période où il se cherche et où il aime provoquer gentiment sa mère, on sent à quel point l'amour entre eux dépasse toutes les limites.
Pour Dante, c'est tout le contraire, je dirais. C'est un peu le Ying (ou le Yang, à vous de voir) d'Aristote. Il est là pour l'apaiser, pour lui redonner la joie de vivre, pour lui montrer que de belles choses peuvent s'offrir à lui, s'il prend le temps de s'ouvrir. Sa relation avec ses parents est sans accroches et avec beaucoup d'humour et de patience. Ils s'aiment comme peu d'ados de cet âge aiment leurs parents, et c'est ça qui rend la chose belle.
L'amitié entre les deux est assez ambiguë pour eux, même si nous, lecteurs, on sent bien ce qu'il se passe et la finalité du roman. J'ai vraiment trouvé que l'auteur avait bien réussi à décrire une amitié entre gars, avec tout ce qu'elle comporte : les désillusions, les doutes, les questions, mais aussi le bonheur d'être ensemble. Et c'est ce qui se passe entre eux. Ils ne savent pas trop comment se comporter quand ils sont ensemble, et pourtant, on sent que tout cela est logique, limpide, qu'ils étaient faits pour se rencontrer.
Même si j'ai eu plus d'attaches pour Dante que pour Ari, j'ai aussi apprécié de les voir tous les deux, et même de suivre plus en profondeur le second. Je vais être honnête : la dernière partie du roman m'a presque fait pleurer. J'en avais les larmes aux yeux, tant les sentiments de Ari étaient puissants. Je ne vous dirais pas pourquoi, mais ceux qui l'ont lu doivent sûrement comprendre ce que je veux dire.
En résumé, c'est une bonne découverte, mais loin du coup de cœur auquel je m'attendais. La plume de l'auteur est très incisive et profonde quand il décrit les états par lesquels peuvent passer les adolescents à cet âge. Les sujets qu'il traite sont loin d'être si faciles que cela à aborder, surtout à une époque où l'homosexualité n'en était qu'à ses débuts et très mal vue (comme encore aujourd'hui, malheureusement). C'est quand même une lecture que je conseille, car la plume est belle, et l'histoire très prenante. Ah et je suis vraiment contente que les éditions aient décidé de garder la couverture originale, parce qu'elle est vraiment magnifique !
* Je remercie Marie et PKJ pour leur confiance ! *
SORTIE LE 18 JUIN 2015
* Je remercie Marie et PKJ pour leur confiance ! *
SORTIE LE 18 JUIN 2015