"Papa est né l'année où tonton Adolf est devenu chancelier : 1933. C'est l'année où pour la première fois on a découvert le monstre du Loch Ness. C'est l'année, enfin, où sortait King Kong sur les écrans. Mon père, c'est pas rien. " Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir et un père comme André Sfar. Ce livre pudique, émouvant et très personnel, est le Kaddish de Joann Sfar pour son père disparu. Entre rire et larmes.
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albin michel - 150 PAGES - joann sfar
Travaillant en bibliothèque depuis maintenant 3 ans et demi, j'ai eu le temps de voir passer devant moi les œuvres de Joann Sfar, que je ne connaissais pas encore avant. Alors quand nous avons acheté son dernier roman, j'ai été très intriguée par son texte. J'en ressors à la fois gênée et bouleversée. Il nous raconte sa vie, et surtout ce qu'il ressent après son père, celui qui l'a élevé.
Pour être honnête, je ne sais pas comment commencer cette chronique. Étant donné que ce n'est pas une fiction mais un chemin de vie, il est impossible d'en faire un résumé, comme si on lisait un roman inventé de A à Z. De ce fait, et tout comme le roman, ma chronique risque d'être assez décousue. Attention, ceci n'est pas un point faible ou une remarque, bien au contraire. À travers ses mots et les passages de sa vie, l'auteur nous montre son enfance, son adolescence et sa vie d'homme avec tendresse et justesse. Ce roman est un peu ce qu'était sa vie : décousue et assez difficile à vivre.
En effet, dès ses trois ans et demi, il perd sa mère, et est élevé par son père et son grand-père. Il lui manque donc la figure maternelle, qui pour moi est très importante pour grandir. Bien sûr, il a été entouré de femmes, mais l'amour d'une mère détrône tout le reste. D'autant plus que son père a plongé dans la religion dès la mort de sa femme. Étant enfant, on ne comprend pas forcément les choix des adultes, et avec des mots simples, mais surtout ses propres ressentis très touchants, l'auteur nous montre en quoi il a été affecté par tout cela.
On ne sait pas trop non plus comment cataloguer son père. Il l'aime, c'est indéniable, il a confiance en lui, lui voue un gros respect, mais à côté de cela, il a aussi la crainte d'être avec lui. Il le dit lui-même : il avait peur de son père. Mais pas une peur qui bouffe l'esprit et la santé, mais plutôt une peur de ne pas savoir quoi faire pour le rendre fier de lui. Du moins, c'est ce que j'ai ressenti lors de ma lecture. Peut-être que je me trompe.
Alors que certains passages sont emprunts de douceur et d'amour, d'autres sont très crus. Joann Sfar n'hésite pas à utiliser les vrais mots pour expliquer ce qu'il a vécu. Je ne vous mentirais pas en vous disant qu'à certains moments, j'étais gênée, cependant, j'ai continué ma lecture, parce que je voulais toujours en savoir plus. Ce n'était pas une curiosité mal placée ou malsaine, mais j'avais envie d'en connaître plus sur cet auteur et sur ce qu'il a vécu.
En fait, quand je parle de texte décousu, ce n'est pas tellement ça. C'est plutôt des réminiscences de son passé qui lui reviennent en tête et qu'il se doit d'écrire sur l'instant, au risque d'en oublier. C'est du coup du brut, du vrai et du sincère qu'il nous offre. Il ne met pas de barrière, utilise ses propres mots, et à travers eux, on ressent à la fois sa colère, sa tristesse, sa joie et sa peine. En somme, c'est un ascenseur émotionnel.
Pour être honnête, je ne sais pas comment commencer cette chronique. Étant donné que ce n'est pas une fiction mais un chemin de vie, il est impossible d'en faire un résumé, comme si on lisait un roman inventé de A à Z. De ce fait, et tout comme le roman, ma chronique risque d'être assez décousue. Attention, ceci n'est pas un point faible ou une remarque, bien au contraire. À travers ses mots et les passages de sa vie, l'auteur nous montre son enfance, son adolescence et sa vie d'homme avec tendresse et justesse. Ce roman est un peu ce qu'était sa vie : décousue et assez difficile à vivre.
En effet, dès ses trois ans et demi, il perd sa mère, et est élevé par son père et son grand-père. Il lui manque donc la figure maternelle, qui pour moi est très importante pour grandir. Bien sûr, il a été entouré de femmes, mais l'amour d'une mère détrône tout le reste. D'autant plus que son père a plongé dans la religion dès la mort de sa femme. Étant enfant, on ne comprend pas forcément les choix des adultes, et avec des mots simples, mais surtout ses propres ressentis très touchants, l'auteur nous montre en quoi il a été affecté par tout cela.
On ne sait pas trop non plus comment cataloguer son père. Il l'aime, c'est indéniable, il a confiance en lui, lui voue un gros respect, mais à côté de cela, il a aussi la crainte d'être avec lui. Il le dit lui-même : il avait peur de son père. Mais pas une peur qui bouffe l'esprit et la santé, mais plutôt une peur de ne pas savoir quoi faire pour le rendre fier de lui. Du moins, c'est ce que j'ai ressenti lors de ma lecture. Peut-être que je me trompe.
Alors que certains passages sont emprunts de douceur et d'amour, d'autres sont très crus. Joann Sfar n'hésite pas à utiliser les vrais mots pour expliquer ce qu'il a vécu. Je ne vous mentirais pas en vous disant qu'à certains moments, j'étais gênée, cependant, j'ai continué ma lecture, parce que je voulais toujours en savoir plus. Ce n'était pas une curiosité mal placée ou malsaine, mais j'avais envie d'en connaître plus sur cet auteur et sur ce qu'il a vécu.
En fait, quand je parle de texte décousu, ce n'est pas tellement ça. C'est plutôt des réminiscences de son passé qui lui reviennent en tête et qu'il se doit d'écrire sur l'instant, au risque d'en oublier. C'est du coup du brut, du vrai et du sincère qu'il nous offre. Il ne met pas de barrière, utilise ses propres mots, et à travers eux, on ressent à la fois sa colère, sa tristesse, sa joie et sa peine. En somme, c'est un ascenseur émotionnel.
En résumé, c'est un roman que j'ai apprécié lire par sa justesse, son honnêteté et son émotion. L'auteur est brut de décoffrage, il dit les choses telles qu'elles lui viennent et parle de ses souvenirs tels quel. C'est un livre qu'on lit d'une traite, car cela nous permet d'entrer dans son intimité, sans y voir du mal, mais plutôt pour apprendre à le connaître à travers ses propres mots.